Mort de Marylène Levesque: à quoi ont servi les dons?

Agence QMI
SAGUENAY | Près de 17 000$ ont été amassés lors de la campagne de sociofinancement lancée à la suite du décès tragique de Marylène Levesque, cette femme assassinée par un meurtrier récidiviste dans une chambre d'hôtel de Québec et dont la triste histoire avait touché toute la province.
La somme de 16 888$ recueillie devait servir à payer les frais funéraires. Le surplus devait être remis à l’Association des familles de personnes assassinées ou disparues (AFPAD), selon les informations reçues par J.E.
- Écoutez l'analyse de Geneviève Pettersen avec Benoît Dutrizac, à QUB radio:
Lorsqu’on additionne les frais funéraires, les frais de transaction sur la plateforme de sociofinancement et les honoraires pour la gestion et l’organisation de tout ce qui entoure les services funéraires, le total des dépenses est de 16 557$. Ainsi, 331$ devraient être remis à l'AFPAD.
Selon sa directrice générale, Nancy Roy, aucun montant ne lui a été remis pour le moment. Elle dit n'avoir reçu que les dons en argent faits au salon funéraire.
Mme Roy s'interroge aussi sur le pourcentage des frais de gestion et d’honoraires. Cette situation ouvre la discussion sur les règles encadrant les plateformes de sociofinancement, puisque, selon elle, il devrait y avoir plus de transparence. Tous les donateurs devraient savoir, peu importe la cause, à quoi ont servi les dons.
- Nancy Roy, directrice générale de l’Association des familles de personnes assassinées ou disparues, est revenue sur le dossier à QUB radio:
Le proche de la famille qui a mis en place cette campagne de sociofinancement a confirmé à l’équipe de J.E. que les 331$ seront remis prochainement à l’Association des familles de personnes assassinées ou disparues.
Pour rappel, Marylène Levesque avait 22 ans lorsque Eustachio Gallese l'a tuée de 30 coups de couteau, en janvier dernier. L’homme venait de passer 15 ans en prison après avoir été reconnu coupable du meurtre de sa conjointe en 2004, mais son agente de libération conditionnelle lui permettait de fréquenter des salons de massage érotiques. C’est là qu’il a croisé la route de Marylène Levesque, dont il est tombé amoureux fou et envers laquelle il a développé une obsession malsaine. Il est passé aux aveux et a décidé de plaider coupable le 26 février dernier.