Martin St-Louis, prêt à composer avec les risques inhérents au style de Brendan Gallagher: « Je comprends Gally »

Jonathan Bernier
Brendan Gallagher a mis son équipe dans le pétrin en écopant d’une punition majeure pour avoir asséné un coup de coude à la tête d’Adam Pelech en troisième période. Martin St-Louis l’a reconnu, après la rencontre. Cependant, à la lumière de ses propos, on comprend que l’entraîneur du Canadien préfère composer avec les risques inhérents au style de Gallagher plutôt que de devoir fouetter des mules.
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« Quand tu ne travailles pas fort, c’est facile de ne pas écoper de punition, a-t-il lancé. Il faut que tu fasses attention quand tu gères ça [comme entraîneur]. Tu veux que tes gars se donnent. Mais parfois, quand ils se donnent, ils arrivent qu’ils écopent de punition. La ligne est mince. »
Sauf que le geste de Gallagher était tellement flagrant qu’il devra probablement s’expliquer devant le comité de discipline de la ligue. Une suspension ne serait pas surprenante.
« Je suis certain que la ligue va regarder [le geste]. Mais je comprends Gally, a soutenu St-Louis. De l’endroit où il était sur la patinoire, il voulait ralentir l’adversaire. Ça arrive vite.»
Pour Gally
Disons qu’il n’a pas seulement ralenti Pelech. Il l’a stoppé net.

« C’est quelque chose qu’on essaie de retirer du jeu, a fait valoir Jean-Gabriel Pageau, dans le vestiaire des Islanders. Ce n’est jamais plaisant de voir un coéquipier ou un adversaire sur la patinoire comme ça. La tête, c’est très important. »
St-Louis a beau se ranger du côté de son poulain, il sait très bien que celui-ci est conscient d’avoir rendu la fin de match difficile à ses coéquipiers.
« Habituellement, tu n’as pas besoin de dire grand-chose aux vétérans. Ils le savent, a indiqué St-Louis. Les gars savent que Gally donne tout pour l’équipe. C’est certain qu’ils voulaient tuer cette punition pour lui. Mais cinq minutes, ce n’est pas facile. »
Ça sentait le brûlé
Si St-Louis n’aura possiblement pas besoin de convoquer Gallagher dans son bureau, ça pourrait être différent pour Arber Xhekaj. Le Shérif a visité le banc des punitions à deux occasions pour des fautes qu’ils auraient facilement pu éviter.
Contre les Sénateurs, mardi, il avait également écopé d’une punition douteuse.
« Je n’adore pas ça », s’est contenté de commenter St-Louis.
Le Tricolore a offert huit supériorités numériques aux Islanders, passant bien près de bousiller les efforts déployés au premier vingt.
« On a joué avec le feu. On a failli se brûler», a convenu St-Louis.
Au moins, on a réussi à éviter le pire.