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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Martin St-Louis: «On connaît notre rang au classement»

Photo Agence QMI, JOËL LEMAY
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Photo portrait de Jonathan Bernier

Jonathan Bernier

2024-11-10T21:01:19Z
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TORONTO | Bon dernier de la LNH. Disons que ce n’est pas là que les dirigeants du Canadien voyaient l’équipe avant le début de la saison. À la hauteur de la patinoire non plus.

«Les attentes sont là pour nous aussi, a fait savoir Martin St-Louis, au lendemain de la défaite de 4 à 1 contre les Maple Leafs. On connaît notre rang au classement. Nous sommes déçus également.»

Le Tricolore en a connu des creux de vague au cours des dernières saisons. Mais une séquence de six matchs sans victoire, il n’en avait pas traversé depuis la série de sept rencontres, survenue en mars 2023.

«Évidemment, ce n’est pas là où on veut être, a lancé Brendan Gallagher à propos de la position du Canadien au classement. Mais ça ne veut pas dire que tu t’arrêtes, que tu t’apitoies sur ton sort. On doit trouver des solutions.»

Le vétéran de 32 ans semble l’avoir trouvé, lui, la solution. Face aux Leafs, il a marqué son septième but de la saison. Il a touché la cible dans chacun des trois derniers matchs et dans quatre des cinq derniers. Comment? La plupart du temps, en fonçant au filet.

Photo AFP
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S’il semble que ce soit une recette éprouvée, pourquoi ne sont-ils pas plus nombreux à le faire dans le camp montréalais? Bon prince, l’Albertain a contourné la question avec une réponse laconique.

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«La rondelle roule pour moi présentement.»

Néanmoins, quelques instants plus tôt, il avait affirmé que «les résultats n’arrivent pas seuls. Il faut les mériter.»

Le fameux bikini

Mériter les résultats, ça passe inévitablement par une plus grande implication de chacun, un meilleur effort. Un aspect du jeu en matière duquel «c’est toujours possible d’en donner plus», a affirmé Gallagher.

Mais pour régler le problème, il faut d’abord reconnaître qu’il y en a un. Et ça ne semble pas toujours être le cas, selon les joueurs à qui l’on parle.

«On a joué un assez bon match [contre Toronto]. On a passé du temps en zone offensive, mais on a donné deux buts en infériorité numérique et un alors qu’on était en supériorité numérique. Ça a tué notre momentum», a énuméré Suzuki.

«Mais notre jeu à forces égales est meilleur. On a juste été incapables de marquer», a-t-il poursuivi.

Bon, d’accord. À cinq contre cinq, le Canadien a décoché plus de tirs que les Leafs. Mais faut-il rappeler à Suzuki l’analogie de son entraîneur entre les statistiques et les bikinis?

Ce qu’ils révèlent est suggestif, mais ça cache l’essentiel.

Dans ce cas-ci, l’essentiel, c’est qu’à 4 à 1, les Leafs ont géré le cadran et évité de prendre des risques inutiles. L’essentiel, c’est aussi que Mitch Marner et William Nylander ont pas mal fait ce qu’ils voulaient avec la rondelle.

Suzuki se cherche

Pour renverser la tendance, la formation montréalaise aura inévitablement besoin de ses gros canons. Cole Caufield, avec 10 buts, et Suzuki, avec 13 points, n’ont pas noirci la feuille de pointage à leurs quatre derniers matchs.

Une léthargie que le capitaine voit comme une entrave à ses tâches de leader.

«Quand ça va bien, c’est plus facile d’occuper ce rôle. Présentement, j’essaie de dire et faire les bonnes choses, mais je ne sens pas que je joue aussi bien qu’à l’habitude», a déclaré Suzuki.

«Oui, c’est plus difficile d’être un meneur quand tu ne te sens pas bien avec ta propre game, a reconnu St-Louis. Mais il faut continuer de contrôler ce que tu peux contrôler: l’effort et l’attitude. Pour Nick, je ne suis pas inquiet. Le reste va venir.»

Une attitude qu’il faut s’efforcer de garder positive, peu importe les embûches.

«Il ne faut pas oublier ce que l’on fait pour gagner nos vies. On vit tous notre rêve de jouer dans la LNH. [...] Il n’y a pas de mauvaise journée à la patinoire, a rappelé Gallagher. Si tu n’as pas une attitude positive, ça va seulement devenir pire.»

Ah oui? Ça se peut?

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