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L'article provient de TVA Sports
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Martin St-Louis et l'ex-entraîneur de Slafkovsky voient la même chose

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Photo portrait de Anthony Martineau

Anthony Martineau

2023-12-04T21:08:35Z
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En juin 2022, au Combine de la LNH, Juraj Slafkovsky me disait ceci : «je pense qu’un trio avec moi, Caufield et Suzuki serait le fit parfait. Ils ne sont pas les plus gros. Je m’assurerais de leur faire de l’espace et de compléter leurs jeux.»

À ce moment, «Slaf» n’avait toujours pas été repêché par le CH. Néanmoins, il avait déjà une bonne idée du type de hockey qu’il devrait offrir dans la LNH pour s’y distinguer : un jeu basé sur une combinaison d’offensive et d’implication physique. 

En vidéo principale, mon analyse sur le «cas Slafkovsky».

Mais le jeune homme a appris au fil des derniers mois qu’il y avait, une fois dans la LNH, une très grande marge entre savoir quelque chose et... savoir l’exécuter. 

L’an dernier, à sa première saison dans le circuit Bettman, Slafkovsky, malgré une charpente de 6 pieds 4 pouces et plus de 230 livres, a plusieurs fois mal paru lors de ses confrontations à un contre un. À certains moments, il a carrément été renversé par un rival. Inévitablement, son temps en possession de rondelle, et donc son rendement offensif, s’en voyaient affectés. 

Mais voilà. 18 mois après notre discussion au Combine, voilà que le Slovaque aura l’opportunité (une deuxième cette saison) de jouer sur le premier trio du Tricolore aux côtés des no 14 et 22. 

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Et comment Martin St-Louis a-t-il justifié cette décision, ce matin? 

«Il touche beaucoup plus à la rondelle que l’an passé, a-t-il expliqué en point de presse. C’est une progression. Il patine bien et il est pesant. Il gagne beaucoup de batailles et récupère des rondelles. Il peut donc aider à prolonger les possessions en zone offensive.»

Photo Martin Chevalier
Photo Martin Chevalier

Tiens, tiens.

Cette réponse du coach m’a fait sourire, car elle ressemble énormément à celle que m’a récemment donné l’ex-entraîneur de Slafkovsky chez le TPS Turku, en liiga, là où le jeune homme avait disputé sa dernière saison avant l’encan 2022. 

Le no 20 avait connu là-bas un très long segment où son temps de jeu était relativement bas, avant d’être utilisé davantage en fin de calendrier. 

«Juraj a connu plusieurs épisodes où il était frustré de ne pas produire, me confiait Jussi Ahokas il y a quelques jours. Mais en fin d’année, il a commencé à mieux protéger sa rondelle et son travail dans les coins s’est amélioré. Et il a commencé à mettre des points au tableau. Il y a un lien entre sa capacité à garder le disque et niveau de dangerosité. Je l’ai utilisé davantage lors des derniers matchs.»

Le constat est clair : Juraj Slafkovsky est à son meilleur lorsqu’il touche et garde la rondelle plus souvent. Et clairement, selon Martin St-Louis, il s’est suffisamment développé à cet égard pour mériter l’opportunité qu’il me qualifiait de «fit parfait» il y a déjà un an et demi. 

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«Enfin» 

Il y a quelques jours à peine, je militais en faveur d’un scénario où Slafkovsky aurait de plus grandes responsabilités offensives. Ce matin, j'ai envie de dire «enfin».

Au cours des dernières semaines, il a bâti une indéniable chimie avec Cole Caufield et prenait de plus en plus ses aises en attaque. Mais souvent, j’avais l’impression que la présence de Christian Dvorak entre les deux leur était nuisible, sur le plan offensif. 

Jumeler Slafkovsky, Caufield et Suzuki est une excellente idée, et ce à plusieurs égards. 

1-La confiance de Juraj vient d’être catapultée vers les plus hauts sommets. C’est indéniable. Et un jeune homme confiant est, très souvent, un jeune homme performant. Idéalement (lisez le sarcasme ici), tu souhaites qu’un premier choix au total joue avec confiance,

2-Les dirigeants du CH ont repêché Slafkovsky notamment parce qu’ils le voyaient, à long terme, évoluer avec Nick et Cole. Il n’y a pas de meilleur moment qu’une reconstruction pour commencer à bâtir les fondations d’un trio qu’on espère être notre premier pour longtemps, pour le Tricolore. 

Sur papier, cette unité est parfaitement configurée : le buteur (Caufield), le fabricant de jeu responsable sur 200 pieds (Suzuki) et le puissant ailier pouvant compléter les actions et les mettre en scène (Slafkovsky). 

Maintenant, à eux trois de transformer le «sur papier» en «sur la glace». 

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