Martin St-Louis a une consigne claire pour la saison du Canadien: il veut de la robustesse sur tous les trios

Jonathan Bernier
Le camp étant enfin terminé, il est temps de passer aux choses sérieuses. Et à entendre parler Martin St-Louis, il y a longtemps que le Canadien, justement, n’a pas été aussi sérieux.
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«Je pense que c’est l’équipe avec la plus belle profondeur que j’ai eue, a-t-il lancé, au terme de l’entraînement de son équipe. On s’est améliorés à l’interne et on a ajouté des gars de l’externe. Comme entraîneur, je me sens à l’aise.»
Si St-Louis se sent aussi bien, c’est qu’il a l’impression de pouvoir miser sur quatre trios capables de tenir leur bout dans toutes les facettes du jeu. D’ailleurs, à part l’unité de Nick Suzuki, le premier trio incontesté de cette formation, St-Louis refuse de déterminer une hiérarchie.

Pour arriver à ce résultat, St-Louis a quelque peu brassé ses cartes dans les derniers jours. Ainsi, Kirby Dach amorcera la saison au centre de Zachary Bolduc et Brendan Gallagher. Oliver Kapanen sera accompagné d’Alex Newhook et d’Ivan Demidov. Quant à Jake Evans, il sera utilisé avec Patrik Laine et Josh Anderson.
«À travers ta formation, il faut que tu joues avec de la robustesse. Il ne faut pas que tu recherches juste ça, mais quand c’est ton tour d’amener du papier sablé, il faut que tu l’amènes», a lancé St-Louis, pour expliquer la composition de ses trios.
«À travers nos trios, on a tous des joueurs qui sont capables de le faire plus facilement que d’autres, mais on demande à tout le monde de le faire», a-t-il poursuivi.
Le nouveau Laine
St-Louis fait bien de ne pas vouloir accoler de numéro à ses trios. On peut se demander comment Laine réagirait en sachant qu’il joue sur la quatrième unité.
Mais bon. Avant de chercher des bibittes, attendons de voir quelles affinités le Finlandais sera en mesure de développer avec ses deux nouveaux compagnons de jeu.
«Son jeu à forces égales dans les deux derniers matchs préparatoires est le meilleur que j’ai vu de lui, a soutenu St-Louis. On parle beaucoup des unités spéciales, mais le jeu à cinq contre cinq, c’est 85% du match.»
«Qu’est-ce que tu fais sur la glace pour augmenter les chances de ton équipe de connaître du succès? a-t-il demandé. Il y a des actions avec la rondelle et sans la rondelle. Ce que je vois de Patty jusqu’à maintenant m’encourage beaucoup.»
Samuel Blais devient un Maple Leafs
Cette profondeur dont St-Louis fait mention aura eu raison de Samuel Blais. Malgré un bon camp au cours duquel il a rempli l’objectif qu’on lui avait donné, au moment de son embauche, d’être un joueur robuste, le Magnymontois n’est pas parvenu à devancer Joe Veleno dans la course pour le poste de 13e attaquant.
L’aventure de l’attaquant de 29 ans se poursuivrait à Montréal si le Canadien avait eu recours à une formation de 23 joueurs (au lieu de 22), comme c’est habituellement le cas.
Or, en le soumettant au ballottage, le Tricolore courrait le risque de le perdre au profit d’une autre formation. C’est précisément ce qui s’est produit. Blais poursuivra sa carrière dans l’organisation des Maple Leafs. Une association qui a du sens, quand on se souvient que le Québécois a gagné la coupe Stanley à St-Louis, en 2019, sous les ordres de Craig Berube, l’actuel entraîneur-chef des Leafs.
Puisqu’un joueur réclamé au ballottage ne peut être immédiatement renvoyé dans la Ligue américaine, Blais pourrait donc être en uniforme, mercredi, pour la visite du Tricolore. Encore faudra-t-il, au préalable, qu’il déloge deux des 13 attaquants déjà en place.
Une première depuis 2022
Malgré la non-sélection de Blais, le Canadien amorcera la saison avec cinq Québécois dans sa formation: Samuel Montembeault, Mike Matheson, Alex Carrier, Zachary Bolduc et Veleno.
Il faut remonter à 2022 pour en compter autant à l’ouverture de la saison. À l’époque, ils étaient six. Mais on ne parle pas nécessairement de la même qualité.
Cédric Paquette, David Savard, Mathieu Perreault et Jonathan Drouin avaient disputé la rencontre face aux Maple Leafs. Montembeault avait agi à titre d’auxiliaire de Jake Allen, alors qu’Alex Belzile avait regardé la rencontre depuis la passerelle.
Moins de deux mois plus tard, Geoff Molson amorçait le grand ménage de l’organisation en congédiant Marc Bergevin.