Martin Prud'homme annonce sa retraite de la Sûreté du Québec

La saga Martin Prud’homme a finalement connu son dénouement lundi: Québec s’est entendu le directeur de la Sûreté du Québec (SQ) sur les termes de son départ de la fonction publique, plus de deux ans après sa suspension.

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«Les deux dernières années ont été une épreuve pour ma famille et mes proches. Je prends la décision de mettre fin à ce litige qui nous a déjà privés de plus de deux années de notre vie», a annoncé le principal intéressé par voie de communiqué.

On ignore les termes de l’entente intervenue entre les deux parties puisqu’elle est confidentielle.

Martin Prud’homme était suspendu avec son plein salaire d’environ 220 000 $ par année depuis mars 2019, et faisait toujours l’objet d’une enquête administrative pour un coup de fil jugé intimidant qu’il aurait passé à l’ex-directrice des poursuites criminelles et pénales (DPCP), Annick Murphy, le 24 octobre 2017. 

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Fin des poursuites

En novembre dernier, il avait déposé une requête en Cour supérieure dans laquelle il accusait le gouvernement Legault d’avoir mis sur pied «illégalement» une enquête pour déterminer s’il doit être congédié.

À la suite de l’annonce de lundi, ce recours a officiellement été suspendu, a-t-on indiqué à Québec.

Même chose pour la demande d’enquête adressée à la Commission de la fonction publique par la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, en octobre 2020.

Cette démarche visait à déterminer «l'existence ou la suffisance d'une cause de destitution ou de suspension sans rémunération» de Martin Prud'homme, selon ce qu’avait indiqué Geneviève Guilbault au moment de l’annoncer.

Cette demande d’enquête, pour une faute déontologique, avait été faite après que Martin Prud’homme ait été blanchi d’allégations criminelles pesant contre lui, toujours pour ce coup de fil adressé à Me Annick Murphy.

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Lundi, Martin Prud’homme a profité de l’annonce de son départ pour s’adresser aux policiers de la SQ.

«Mes cher(ère)s collègues. Je quitte une organisation qui se démarque d'abord par la qualité des humains qui la compose. Je tiens à vous remercier pour votre précieux soutien, continu et sans faille, au cours des dernières années», a-t-il souligné.

«Continuez votre travail remarquable auprès de notre population avec l'engagement qui vous caractérise et qui fait de notre police nationale une force de l'ordre compétente et rigoureuse, a-t-il poursuivi. Vous avez un rôle essentiel puisque nos concitoyens savent qu'ils peuvent compter sur vous pour vivre dans un environnement sécuritaire.»

Plus de transparence réclamée

Des démarches pour nommer une personne à la direction générale de la SQ seront entreprises dans les meilleurs délais, précise de son côté Québec. La directrice par intérim du corps policier, Johanne Beausoleil, demeurera en fonction entre temps.

L’opposition à Québec a régi en demandant plus de transparence dans le dossier.

«Le public, qui paye, a le droit de savoir pour être en mesure de juger si le règlement est raisonnable. Deuxio, dans le cas de la nomination du prochain chef de la SQ, le processus doit être exempt de toute politisation. Les guerres de clan au sein des corps policiers, ça fera», exige le responsable pour Québec solidaire en matière de sécurité publique, Andrés Fontecilla.

«Quel gâchis, quel amateurisme de la part du gouvernement dans la gestion de ce dossier ! On ne connaîtra pas le fin mot de l’histoire, un homme prend sa retraite et la vérité ne sera pas exposée au grand jour», déplore son vis-à-vis au Parti québécois, Martin Ouellet.