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L'article provient de TVA Sports
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Martin Gélinas: «Les Oilers doivent trouver un moyen de battre Bobrovsky»

Membre de la dernière édition des Oilers à avoir remporté la Coupe Stanley, en 1990

Photo d'archives, Agence QMI
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Photo portrait de Marc de Foy

Marc de Foy

2025-06-11T23:00:00Z
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Ce n’est pas à 55 ans que Martin Gélinas va changer ses bonnes habitudes. Il courait à pleine vapeur sur un tapis roulant quand il a répondu à mon appel. Le temps de le dire, il avait retrouvé son souffle.

Le Shawiniganais d’origine est toujours impliqué à temps plein dans le hockey. À l’emploi des Flames de Calgary depuis 2012, il occupe depuis quelques années le poste de directeur du développement des jeunes joueurs de l’organisation.

Gélinas a beaucoup à leur apprendre.

En 19 saisons dans la Ligue nationale, il a évolué avec sept équipes, dont les Oilers d’Edmonton et les Panthers de la Floride, qui se disputent actuellement l’obtention de la coupe Stanley.

Ne pas outrepasser les règles

Gélinas suit, évidemment, la série qui reprendra, jeudi soir, sous les palmiers de Sunrise.

«Il manquait quelque chose dans le jeu des Oilers dans le dernier match, dit-il, mais il faut accorder le mérite qui revient aux Panthers. Ils sont gros et forts, ils patinent et ne donnent pas beaucoup d’espace de manœuvre à leurs adversaires. Leur défensive est très forte.»

Les Oilers devront être à leur mieux dans le quatrième match. Une troisième défaite pourrait les mener à une deuxième élimination consécutive en finale aux mains des Panthers.

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«À moins qu’ils ne reviennent de l’arrière comme ils l’ont fait l’an dernier. Mais je ne compterais pas trop là-dessus cette année», pense Gélinas.

On se rappellera que les Oilers avaient surmonté un déficit de 0-3 pour forcer la présentation d’un match ultime en Floride.

«Ils doivent se montrer très agressifs, mais tout en ne dépassant pas les limites des règles du jeu, ajoute Gélinas.

«Que l’on perde 8 à 1, 8 à 0 ou 2 à 1, il n’y a pas de différence. Mais si tu te fais péter deux buts rapidement dans la rencontre suivante, il peut s’en suivre une autre défaite cinglante.

«Les Oilers doivent trouver un moyen de battre Bobrovky [Sergei].»

Il y a 35 ans

Gélinas n’avait pas encore 20 ans lorsqu’il a aidé les Oilers à remporter, en 1990, leur dernière coupe Stanley d’une série de cinq conquêtes en sept ans. Il formait un trio de jeunots avec Adam Graves et Joe Murphy, dont les malencontreux problèmes de santé mentale ont fait les manchettes ces dernières années.

Le gardien Bill Ranford avait fait vivre un cauchemar aux Bruins. La défaite avait été d’autant plus dure à encaisser pour les Bruins que Ranford avait commencé sa carrière dans la Ligue nationale à Boston quelques années plus tôt.

Âgé alors de 23 ans, Ranford avait soulevé la grosse coupe et le trophée Conn-Smythe décerné au joueur le plus utile aux siens dans les séries au Boston Garden, un des amphithéâtres les plus hostiles de l’époque envers les équipes adverses.

Gélinas n’a jamais regagné la coupe.

«Plus tu passes de temps dans la Ligue nationale, plus tu te rends compte que c’est difficile de gagner, reprend-il.

«C’est vraiment une chose spéciale dont tu te rappelles toute ta vie.»

Deux défaites en sept matchs

Gélinas est retourné en finale trois fois. En 1994, les Canucks de Vancouver s’étaient inclinés en sept matchs devant les Rangers de New York.

«On était les négligés, mais ça aurait pu aller d’un côté comme de l’autre, estime-t-il.

«Les Rangers comptaient plein de vedettes [Brian Leetch, Mike Richter, Mark Messier et plusieurs de ses coéquipiers avec qui il avait contribué aux titres gagnés par les Oilers].

«De notre côté, on formait une équipe de cols bleus, mais on misait aussi sur d’excellents joueurs comme Pavel Bure et Trevor Linden. Quant à moi, je jouais aux côtés de Sergio Momesso et Cliff Ronning.»

En 2002, les Red Wings de Detroit furent trop forts pour Gélinas et les Hurricanes de la Caroline, qui baissèrent pavillon en cinq matchs. Deux ans plus tard, les Flames, avec qui Gélinas connut ses séries les plus productives, s’avouèrent vaincus en sept matchs aussi par le Lightning de Tampa Bay.

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