Mark Carney: le pire de l’élitisme... et du populisme


Guillaume Rousseau
Depuis l’annonce du départ de Justin Trudeau, Mark Carney est présenté comme la solution de rechange idéal en raison de ses expériences économiques. Puisqu’il aspire à un poste non pas de haut fonctionnaire, mais de premier ministre, et donc à un poste politique, il faut aller au-delà de ces expériences et poser la question de ses orientations politiques.
À notre époque, le principal clivage n’est pas tant entre la droite et la gauche qu’entre le populisme et l’élitisme. Alors que le populisme est un style consistant à simplifier à l’extrême les enjeux, à se réclamer du peuple et à dire aux électeurs ce qu’ils veulent entendre, l’élitisme est la tendance à penser que les enjeux sont trop complexes pour le peuple et à prôner des solutions concoctées par des experts sans tenir compte de l’opinion publique. Or, Mark Carney représente le pire de l’élitisme et du populisme.
Côté élitiste, tout son parcours est marqué par la fréquentation des hautes sphères de la finance mondiale, dont les préoccupations sont à mille lieues de celles des simples Canadiens. Ce n’est pas un hasard s’il prône les mêmes idées que l’élite mondiale notamment en matière d’immigration de masse et de libre-échange. Et aujourd’hui, il veut devenir premier ministre en restant très flou au sujet des réformes qu’il mettrait en place. Que ce soit en matière de finances publiques ou de langues, il se contente de vagues affirmations de principe pour un meilleur contrôle des finances publiques ou une certaine protection du français.
Côté populisme, on l’a vu aller dans un aréna à Shawinigan ou dans un restaurant de poutine à Drummondville pour avoir l’air d’un homme du peuple. Sur le fond, il renie des pans entiers des politiques de Justin Trudeau dont il a été un des inspirateurs, simplement parce qu’elles ne sont plus populaires.
Tout cela n’augure rien de bon pour la suite...