Mark Carney et Chrystia Freeland: les honteux du gouvernement de Justin Trudeau


Philippe Léger
Les membres du gouvernement Trudeau ont-ils honte de leur propre bilan?
Je pose la question sérieusement. À analyser la trajectoire de la course à la chefferie libérale, tout porte à croire que oui.
Depuis le début de la course, à la fois celle de Mark Carney (appuyé par tous les ministres importants) et celle de Chrystia Freeland, on assiste à un largage des politiques phares du gouvernement Trudeau, et dans un même mouvement, le vol continu des idées de Pierre Poilievre.
C’est ce qu’on appelle le «recentrage» libéral.
Cela ressemble plutôt à un renoncement de leurs politiques depuis 10 ans, ainsi qu’à un jugement sévère de leur propre bilan.
Là-dessus, ils sont au diapason des Canadiens!
Les tours de laveuse
Prenons quelques exemples.
La taxe carbone, défendue comme une nécessité climatique par tous les libéraux depuis 2019, est maintenant jetée aux oubliettes. Pas assez populaire.
Il y a ensuite l’immigration. Les libéraux ont accusé de toutes les phobies ceux qui s’opposaient à leurs politiques.
Voilà que Carney fait le constat que l’économie canadienne croît artificiellement grâce à l’immigration. Voilà aussi que lui et Freeland proposent de lier le nombre de maisons construites à l’immigration. Ce que Poilievre propose, et que les libéraux ont toujours raillé!
Il y a aussi les finances publiques. Cela fait 10 ans qu’on répète qu’un déficit, tout comme l’explosion de la dette, n’a rien de grave. Maintenant, il y a urgence: Carney propose des budgets équilibrés d’ici trois ans tout en promettant des baisses d’impôts et des coupes de TPS sur les nouvelles constructions.
Assumer
Tout compte fait, Carney et Freeland abandonnent, jour après jour, des idées qu’ils défendaient il y a peu, et reprennent des idées qu’ils ont eux-mêmes qualifiées d’irresponsables, de racistes ou de radicales.
Ils donnent l’impression d’être des pompiers pyromanes: proposer des solutions aux problèmes que leur gouvernement a lui-même créés ou a laissé traîner.
On a beaucoup parlé de la responsabilité ministérielle avec le dossier SAAQ-clic. On devrait aussi parler de la responsabilité gouvernementale pour les membres du gouvernement Trudeau: assumer son propre bilan.