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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Mark Carney en Ukraine: un voyage «hautement symbolique» le jour de leur fête nationale

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Photo portrait de Mathieu-Robert Sauvé

Mathieu-Robert Sauvé

2025-08-24T09:07:25Z
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La visite surprise à Kyiv du premier ministre du Canada, Mark Carney, est «hautement symbolique», car elle survient le jour de la fête nationale du pays en guerre et affirme clairement le soutien d’Ottawa à la résistance ukrainienne, estime un expert.

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«C’est une visite importante parce qu’elle replace le Canada au-devant de la scène dans le cadre des pourparlers de paix qui sont en cours depuis quelques semaines», a confié au Journal Dominique Arel, titulaire de la Chaire d’études ukrainiennes de l’Université d’Ottawa. Ce rendez-vous «hautement symbolique» survient le jour même de la fête nationale de l’Ukraine.

Depuis le sommet Trump-Poutine tenu en Alaska le 15 août 2025, deux rencontres de l’OTAN ont permis à la France et au Royaume-Uni de préciser leur rôle advenant une entente pour la fin du conflit, allant jusqu’à envisager un déploiement militaire. Une position que n’a pas voulu imiter la ministre des Affaires étrangères, Anita Anand, qui a plutôt insisté sur des principes comme le respect du droit international.

Cinquième pays

Le soutien de Mark Carney aux forces de Kyiv n’est pas une surprise, car son gouvernement et celui de son prédécesseur n’ont jamais caché leur position pro-ukrainienne depuis l’invasion russe.

Justin Trudeau a lui-même effectué quatre visites en Ukraine entre le début du conflit en 2022 et février 2025.

Avec un total de 22 G$ accordé en aide à l’Ukraine, le Canada est le cinquième pays le plus généreux du monde envers l’Ukraine.

Lumière au bout du tunnel?

Cette visite peut-elle favoriser le processus de paix en cours?

«On peut dire qu’il y a un peu de lumière au bout du tunnel, même si la situation demeure très difficile, répond M. Arel. La Russie n’a pas bougé d’un iota jusqu’à maintenant, même si elle participe au processus diplomatique.»

La visite du premier ministre du Canada dans le pays en guerre demeure un «geste très important sur le plan politique», peut-être le plus éloquent depuis l’élection de 2024, si l’annonce d’aujourd’hui s’avère significative, soutient l’expert.

«On se demandait où était le Canada. Là, on le sait», conclut-il.

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