Mark Carney devrait-il assister aux funérailles du pape François?

Les funérailles du pape François auront lieu samedi au Vatican, soit pendant la dernière ligne droite de la campagne électorale. Le premier ministre du Canada, Mark Carney, devrait-il y assister?

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Les panélistes du segment «Ça fait débat» du TVA Nouvelles de midi s’entendent tous pour dire que M. Carney se doit de demeurer au Canada.

Selon l’analyste politique Marc-André Leclerc, il pourrait demander à la gouverneure générale, Mary Simon, d’y assister pour représenter le Canada.

«Clairement, ce serait très risqué, je pense, pour monsieur Carney d’aller à Rome pour les funérailles du pape. On est en pleine campagne électorale, c’est lui qui a décidé de les déclencher», dit-il.

«On a une gouverneure générale, c’est assez tranquille [pour elle] depuis le déclenchement des élections, ajoute-t-il. On pourrait l’envoyer à Rome.»

L’ancienne députée du Parti Québécois, Elsie Lefebvre, abonde dans le même sens, même si elle est d’avis que le premier ministre souhaiterait être présent.

«Je serais quand même un peu outrée de voir le premier ministre se déplacer, affirme-t-elle. La campagne électorale est vraiment courte. Si l’on avait eu une campagne qui avait duré sept ou huit semaines, peut-être qu’on pourrait se permettre un déplacement de deux ou trois jours.»

«Mais là, je trouve que ce serait vraiment mal vu, renchérit-elle. Monsieur Carney est quand même quelqu’un de pieu, qui va à l’église le dimanche. J’imagine que dans son cœur, ça doit être un événement très important. Je suis convaincu qu’il voudrait y aller, mais je pense que les membres de son équipe vont lui dire que la priorité, c’est ici au Canada.»

Le chroniqueur Antoine Robitaille estime quant à lui que cet événement s’ajoute aux nombreuses distractions internationales qui sont survenues au cours de la campagne électorale.

«Ça illustre à quel point cette campagne est dérangée et détournée par toutes sortes de choses qui se passent à l’étranger, mentionne-t-il. C’est difficile de garder la concentration sur l’avenir du dominion, disons.»

Voyez l’analyse complète dans la vidéo ci-dessus