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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Mark Carney appelé à vendre ses actions

Photo d’archives
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Photo portrait de Raphaël Pirro

Raphaël Pirro

2025-07-14T18:04:08Z
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Pierre Poilievre appelle Mark Carney à vendre les actions qu’il détient dans des centaines d’entreprises après la divulgation de ses avoirs par le Commissariat aux conflits d’intérêts et à l’éthique.

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«C’est la seule façon de nous assurer que M. Carney ne sera pas au courant des investissements qu’il a et des profits qu’il peut retenir», a lancé le chef conservateur en conférence de presse lundi.

Craignant que M. Carney puisse faire bénéficier directement de ses décisions futures, M. Poilievre juge que le premier ministre doit tout vendre et donner son argent en monnaie à une fiducie sans droit de regard.

Le bureau de Mark Carney a signalé au Journal qu’il n’y aurait aucune action en ce sens, puisqu’il a respecté l’ensemble de ses obligations en vertu de la Loi sur les conflits d’intérêts.

L’ancien banquier détient des parts dans environ 570 entités à travers son REER et il a placé le tout dans une fiducie sans droit de regard après avoir été élu chef du Parti libéral du Canada (PLC).

Mauvaise blague

«C’est une mauvaise blague. Il a autant de conflits d’intérêts que Donald Trump et la seule façon pour lui de les résoudre est de les vendre [ses actions]», estime Duff Conacher, co-fondateur de Democracy Watch, une organisation qui milite pour la transparence en politique.

Ce dernier remet en question l’efficacité du «filtre anti-conflits d’intérêts» censé établir une distance entre le premier ministre et les 103 entités dans lesquelles il a été impliqué de près ou de loin. Ce filtre est administré par les plus proches collaborateurs du premier ministre, soit le chef de cabinet, Marc-André Blanchard, et le greffier du Conseil privé, Michael Sabia.

Selon Jennifer Quaid, professeure de droit à l’Université d’Ottawa, la position de Mark Carney est plutôt inédite, étant donné le fait qu’il soit passé du secteur privé directement au poste de premier ministre.

Il est impossible pour quiconque d’éliminer tous les conflits d’intérêts, surtout pas si l’on prend en compte les compagnies dans lesquelles les gens ont investi à travers leur REER, dit-elle.

«Ce n’est pas vrai que les politiciens doivent se départir de tout ce qu’ils ont pour être à l’abri de tout conflit, dit-elle. S’il fallait faire un vœu de pauvreté avant d’entrer en politique, il y aurait peut-être moins de gens qui vont se présenter.»

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