Marie-Josée Savard nommée directrice générale de l’École des Ursulines de Québec


Dominique Lelièvre
Défaite à la mairie de Québec il y a quatre mois, Marie-Josée Savard ouvrira un nouveau chapitre de sa vie professionnelle à l’École des Ursulines de Québec et Loretteville, où elle deviendra directrice générale au cours de l’été.
L’institution du Vieux-Québec a annoncé cette nomination surprise mardi matin. L’ancienne bras droit de Régis Labeaume succédera à Marc Dallaire qui prend sa retraite après une trentaine d’années passées au Collège François-de-Laval et plus récemment à l’École des Ursulines.

La principale intéressée a reconnu que ce nouveau poste pouvait étonner aux premiers abords, mais a expliqué y voir une «suite logique» à son parcours d’entrepreneure depuis 25 ans et de politicienne municipale pendant huit ans.
«Ça ressemble beaucoup à la gestion d’une ville ou d’une entreprise. [...] Honnêtement, c’est la plus belle chose qui pouvait m’arriver. L’équipe est vraiment incroyable. C’est loin d’être un prix de consolation», dit-elle.
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Lors de son dernier mandat de conseillère municipale, Mme Savard était vice-présidente du comité exécutif et s’occupait notamment des dossiers de l’urbanisme et du patrimoine. Elle a également été présidente de la table de concertation du Vieux-Québec.
Cette feuille de route, notamment ses connaissances du patrimoine et son profil de gestionnaire, et les «qualités humaines» de Mme Savard, ont fait en sorte que «le choix s’est imposé de lui-même», selon Anne Morency, présidente du conseil d’administration de l’école qui a 382 ans d’histoire.
Quatre mois après l’élection rocambolesque du 7 novembre, où elle avait été déclarée gagnante par erreur, Mme Savard affirme qu’elle a tourné la page.
«Je ne m’ennuie pas de la politique, très honnêtement», lance-t-elle, tout en refusant de jouer «à la belle-mère» et de commenter les débuts de Bruno Marchand à l’hôtel de ville. «Si j’avais été à la place de M. Marchand, je n’aurais pas aimé ça.»
Un «trésor»
«Fière» des ex-collègues qui ont été élus sous sa bannière, elle avoue sourire en coin être «contente qu’ils aient changé le nom», puisque c’était «un peu malaisant» de continuer à le lire dans les médias. Équipe Marie-Josée Savard a été rebaptisée «Québec d’abord» il y a peu de temps.
Mme Savard a souligné son «affection» pour l’École des Ursulines étant donné que ses deux enfants y ont fait tout leur primaire. Comme directrice de ce «trésor», elle espère accroitre son «rayonnement» pour «qu’on ne la connaisse pas seulement pour son histoire, mais bien pour la qualité de l’éducation.»
«Quelque part, avec les Ursulines, je continue à contribuer à ma Ville, donc pour moi, c’est le meilleur des deux mondes», conclut-elle.
Mme Savard entrera en poste en août.