Marie-Ginette Guay s'ajoute à la distribution de cette pièce célèbre

En plus de 45 ans de carrière au théâtre, à la télévision et au cinéma, Marie-Ginette Guay a su conquérir le cœur du public, notamment grâce à son irrésistible interprétation de l’attachante Rolande dans Discussions avec mes parents. Toujours aussi talentueuse, elle promet de nous faire rire aux éclats cet été sur les planches du Théâtre Lionel-Groulx avec la pièce Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu?

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Quelle a été votre réaction quand vous avez reçu ce rôle?

J’ai bien évidemment été très heureuse! D’abord, je n’avais jamais eu la chance de jouer avec Rémy Girard et Widemir Normil, donc j’ai bien hâte de voir ce qu’on pourra faire ensemble sur scène. J’aime aussi beaucoup que la pièce soit une grosse production qui est menée par une belle équipe. Je n’ai pas de doute qu’on fera un superbe spectacle!

Vous serez sur scène tout l’été. Considérez-vous cela comme un travail ou appréciez-vous particulièrement l'idée de passer la saison estivale au théâtre?

J’en suis très heureuse. Je crois que j’aurai beaucoup de plaisir à œuvrer dans ces conditions. Sainte-Thérèse est aussi un beau coin. Le théâtre est un sport d’équipe; les échanges sont riches et multiples, tout le monde arrive à sa façon et ça fait un joli brassage d’humains. Je suis excitée de passer mon été à faire de superbes rencontres.

Bien évidemment nous ne pouvons pas ne pas parler de Discussions avec mes parents qui s’est terminée après sept saisons. Un coup de cœur pour le public et, j’imagine, pour vous aussi?

On a formé une équipe qui s’est aussitôt transformée en famille. François Morency a toujours été très généreux dans ses textes et avec nos personnages. On a construit quelque chose de très beau au fil des années.

Est-ce que vous vous êtes rendu compte rapidement que vous aviez un projet fort entre les mains?

On s’est trouvés très chanceux dès le début. Je me souviens avoir parlé avec Vincent Bilodeau de la gratitude de pouvoir interpréter ces personnages. On espérait tous que ça dure, mais je n’aurais jamais cru pendant sept saisons! L’accueil du public a été chaleureux et nous avons pu construire une émission familiale qui a plu à plusieurs générations. On a ressenti beaucoup d’amour de leur part, comme si on était complices de leur famille.

Avant d’être comédienne, vous avez étudié en sociologie. Qu’est-ce qui a fait que vous avez changé de parcours?

J’ai toujours fait du théâtre en parascolaire pendant mes études, mais je me disais que je ne pourrais pas faire ça comme métier. Un jour, ma passion a pris le dessus et j’ai tenté ma chance. Cependant, ma curiosité pour l’être humain m’aide beaucoup dans ma carrière. Je me pose constamment des questions concernant l’organisation des sociétés, pourquoi nous sommes différents selon l’endroit où nous avons été élevés, etc. Le jeu, c’est comme de feuilleter une encyclopédie humaine et essayer de comprendre notre personnage sans le juger.

Après 45 ans de métier, comment décrieriez-vous votre carrière?

Je dirais que le théâtre a été très prédominant dans mon parcours et ensuite est venu le cinéma et la télévision. Je me suis aussi beaucoup impliquée dans ma collectivité à Québec. J’ai fait partie de beaucoup de conseils d’administration et j’ai également été directrice du Périscope pendant plusieurs années. En tant que comédienne, on dépend beaucoup du regard des autres et je voulais mettre mon grain de sel dans ma communauté, illustrer ma façon de voir le métier.

Est-ce juste de dire que le public a vraiment pu vous découvrir davantage dans les dernières années?

Une émission de télévision comme Discussions avec mes parents, qui dure sept ans et qui est vue par des millions de personnes, fait que je suis maintenant plus reconnue. J’ai fait d’autres séries célèbres, mais pas dans ce créneau si populaire. J’ai eu la chance d’avoir un rôle formidable à défendre dans Aveux, mais c’était un sujet plus pointu et il n’a existé qu’une saison. Avec la comédie, on vient chercher un plus large public. Je suis cependant resté la même personne, à faire le même métier et à jouer avec le même plaisir.

Qu’est-ce que vous envisagez pour la suite de votre carrière?

On peut me souhaiter de tout! J’ai de l’appétit pour du théâtre, du cinéma et de la télévision. J’aime beaucoup marier différents plateaux, ça me permet de varier mes façons de travailler et de faire davantage de belles rencontres.

Vous avez également été professeure au Conservatoire à Québec, sur les bancs duquel vous étiez étudiante il y a 45 ans!

J’ai arrêté il y a un an puisque j’avais beaucoup de travail et j’avais moins de temps à y consacrer. Dans une carrière, on peut réaliser toutes sortes de choses et je m’étais dit que je le ferais une dizaine d’années, mais j’y suis finalement restée 12 ans. On apprend beaucoup en enseignant! On fait des rencontres avec des gens qui sont pleins de foi, d’espérance, de passion et j’aimais beaucoup échanger avec eux, c’était très ressourçant. Je retournais aussi à mon alma mater, comme si je revenais à la maison en quelque sorte.

Vous avez justement passé votre vie à Québec. Pourquoi avoir voulu y rester?

La vie fait un peu nos choix! Mon travail m’a souvent rappelée à Québec, surtout en m’impliquant de cette façon. Mes racines sont bien établies, mais de là, on peut rayonner partout. Le métier fait qu’on est fréquemment en déplacement. C’est vrai que par moments, je suis tannée de faire la 20! (rires) Je suis née sur la rive sud de Québec et je suis venue pendant un an habiter à Montréal, mais la vie m’a ramenée où je me sentais le mieux.

Quels sont vos futurs projets?

Je suis très occupée avec le théâtre. En juin je serai chez Duceppe pour la pièce Paul à la maison et après mon été dans Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu?, je travaillerai à La Licorne en novembre pour la pièce Méthadone Bertrand en formule 5 à 7.

Pour acheter des billets pour Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu: questcequonafaitaubondieu.com

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