Marie-Claude Savard se marie à elle-même et révèle la symbolique derrière ce choix
Samuel Pradier
Depuis la sortie de son livre Intemporelle, Marie-Claude Savard a abordé un virage santé et bien-être. Inspirée par ses propres recherches et son expérience personnelle, elle s’est donné pour mission d’aider les femmes en partageant avec elles ce qui a fonctionné pour elle. Elle lancera d’ailleurs très bientôt une gamme de produits et suppléments en complément.
• À lire aussi: Découvrez le nouveau restaurant de Marie-Claude Savard
• À lire aussi: Déménagement pour Marie-Claude Savard
• À lire aussi: Marie-Claude Savard a retrouvé l'amour
Marie-Claude, comment est née l’idée de te marier avec toi-même après ta séparation?
L’idée derrière le mariage avec soi-même, ce n'est pas lié au fait qu'on ne veut plus être en couple ou qu'on ne veut pas se refaire une vie affective. C'est plutôt de se dire qu’on est un être complet. Après ma séparation, j’ai dû faire le deuil d’une famille nucléaire. Ce n’était pas la fin du monde, mais ça changeait quand même beaucoup de choses. Je me souviens qu’en sortant de chez le notaire, j'avais le goût de marquer le coup. Je suis allée m'acheter une bague que je me suis mise au doigt en me disant que c’était pour le meilleur et pour le pire. J’avais le sentiment de me sentir moins déchirée ou moins seule. C’était très symbolique de me dire qu’à 50 ans j’étais une personne complète.
N’est-ce pas aussi une manière de se remettre au centre de sa vie et de ses préoccupations?
Tout le monde cherche à être accueilli, compris, aimé... Je pense qu'on peut faire ça avec les autres, mais qu’on peut aussi le faire avec soi-même. C’est un peu le sens de la démarche. Là, je suis capable de tenir ma propre main. Je suis capable de m'acheter des roses. Ça ne veut pas dire que je ne veux pas que quelqu'un d'autre le fasse, mais ce n'est plus un besoin pour moi que ça vienne de l'extérieur. À ce moment-là, ça devient un choix et un plaisir.
Cette démarche semble s’inscrire parfaitement dans ce que tu développes sur tes réseaux sociaux, non?
Comme je suis à la radio tous les jours, je vois l’anxiété, l’angoisse globale et la recherche de repères chez les gens. On leur dit souvent d’aller consulter, d’aller chercher de l’aide, mais la réalité, c'est qu'il y a des listes d'attente partout. Ce n’est pas si simple. Alors, à un moment donné, je me suis dit que je pourrais essayer de partager avec les gens des lectures et des trucs qui pourraient les aider. On n’a pas tout le temps besoin d'aller consulter pour tout. Je pense qu'on peut entretenir un mode de vie qui peut nous permettre de rester un peu plus sains et un peu plus calmes, dans un monde déroutant et déstabilisant.
Comme je le disais, cette démarche semble donc alignée sur ce que tu es et ce que tu vis...
Exactement! Si on peut aider avec des solutions comme ça, qui ne coûtent rien, mais qui peuvent être efficaces, c'est le fun. C’est comme l'entretien d’une maison: on a parfois des travaux de structure majeurs à faire, et ça prend des professionnels pour nous aider à les réaliser. Mais il y a des travaux pour lesquels on peut s’arranger soi-même. Pour nous, dans l’entretien, on parle de plus en plus de santé mentale et de santé physique. On comprend que tout est interrelié.
Avec tout ce que tu as vécu dans ta jeunesse, as-tu l’impression d’avoir une certaine légitimité?
Comme j’ai choisi de parler de mon enfance difficile et de ma tentative de suicide à l’adolescence, il y a des gens qui me demandent comment je fais. C’est ce qui m’a donné envie d’expliquer et de partager ce que j’ai trouvé au fil du temps.
Avec le recul, est-ce que ce mariage avec toi-même a fait une différence?
Oui, vraiment. Il ne faut jamais négliger les rituels, les rites de passage. Ce n’est pas pour rien que ça existe: ça fait une grande différence. On ne peut pas juste avoir des concepts ou des résolutions en tête; à un moment donné, il faut être capable de poser des gestes concrets. Il y a aussi quelque chose de symbolique dans ça. Tous les jours, je regarde ma bague, qui me rappelle le chemin parcouru. C’est un repère qui fait une différence.
• À lire aussi: Maripier Morin aborde sans gêne sa relation avec le Botox
Tu as entamé une nouvelle relation amoureuse. Comment fais-tu pour continuer à prendre soin de toi?
D’abord, la garde partagée des enfants fait en sorte que tu gagnes du temps personnel que tu n’avais pas avant. Ensuite, retomber en amour à 50 ans, ça donne une énergie supplémentaire. C’est une nouvelle réalité. Je dirais qu’en ce moment c’est confortable. Je prends mon temps avant d’embarquer dans l’espace public et de me dévoiler. La seule chose que je peux dire, c’est qu’il est possible de refaire sa vie affective après une séparation, même avec de jeunes enfants.
Tu parles de garde partagée... Est-ce que ça veut dire que ton ex et toi n’habitez plus dans la même maison?
C’est ça. On a fait le virage récemment. Ça aurait pu durer plus longtemps, mais je pense qu’à un moment donné, il fallait qu’on passe à autre chose. Il n’y a pas deux familles pareilles, pas deux séparations identiques. L’idée d’en parler, c’était de montrer que chacun a son chemin. Il y a plus de modes alternatifs qu’on le pense et qui fonctionnent. On a décidé de prioriser nos enfants, parce qu’on est tous les deux des enfants du divorce. On a essayé de faire autrement, mais à la longue, c’était quasiment nos enfants qui avaient envie de passer à autre chose.
Est-ce la raison pour laquelle tu as changé ton horaire de travail à la radio?
Exactement. Je suis allée voir mes patrons pour leur dire que le retour à la maison, c'était super, mais que ça me faisait finir trop tard. Je leur ai demandé s’il serait possible, pour la conciliation travail-famille, d’avoir un autre horaire. Ils ont été très compréhensifs, et je fais maintenant les midis. Je craignais que ça ne fonctionne pas, mais, comme je le dis tout le temps à mon fils: «Si tu ne le demandes pas, tu ne sauras jamais si tu peux le faire ou pas.»
Tu développes également un nouveau côté entrepreneurial. De quoi s’agit-il?
Arrivée à la cinquantaine, j’avais le goût de me lancer dans un plus gros projet d'entrepreneuriat. Lorsque j'ai traversé la ménopause, j'ai cherché des solutions et j’ai découvert le collagène marin, qui a eu un impact vraiment positif dans ma vie. Un collègue de la radio m’a suggéré d’en produire un au lieu de consommer un produit dont j’ignore la provenance. On a donc développé une formule de collagène marin qui sera mis en marché très prochainement. Ça va arriver sur les tablettes quelque part d’ici le début de mars. Comme c’est un produit que j’utilise depuis des années et qui me fait beaucoup de bien, je n’ai pas hésité à le partager.
Allez-vous développer d’autres produits?
On commence avec un produit, mais on en a plusieurs autres en développement. Quand on vit des changements hormonaux, on a besoin de dormir ou d’accélérer notre métabolisme. La vitamine C aide, par exemple, à métaboliser le collagène. On veut donc offrir un service complet de suppléments et de produits. Ce que je trouvais difficile avec les suppléments, c’est de me promener avec un pilulier. On a donc eu l’idée de faire des sachets de prédoses qu’on peut mettre directement dans notre sacoche et qu’on peut prendre avec du thé, du café ou autre chose. On n’a plus besoin de traîner un gros pot de plastique!
• À lire aussi: Marie-Claude Savard à la barre d'une série documentaire sur les interventions esthétiques
• À lire aussi: Marie-Claude Savard s'ouvre sur sa cohabitation avec son ex