Marie-Christine Proulx aborde sa relation avec ses enfants
Nathalie Slight
Lorsque la radio lui a fait faux bond, Marie-Christine Proulx a transformé ce moment de vertige en élan créatif! Depuis novembre 2024, elle donne la parole à des experts de la santé, du bien-être et de la parentalité via son balado Le vrai du faux, un projet au succès grandissant qu’elle pilote seule de A à Z... ou presque!
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Marie-Christine, revenons au tout début de ce beau projet. Comment as-tu eu l’idée de lancer un balado?
En 2023, j’ai quitté la radio... ou plutôt la radio m’a quitté, puisque l’émission que j’animais n’a pas été renouvelée. De nature anxieuse, j’aurais pu prendre ça dur. Mais au contraire, j’ai vu là une belle opportunité de travailler sur mes projets personnels, dont mon balado Le vrai du faux.
As-tu ressenti un petit vertige à l’idée de créer ton propre projet?
Étrangement, non. Et je vais vous dire pourquoi: parce que je me suis préparée pendant un an. J’ai approché Le vrai du faux comme si je lançais une entreprise c’est-à-dire que j’ai monté un plan d'affaires. J’ai aussi aménagé un studio d’enregistrement dans l’ancienne salle de jeu des enfants à la maison. C’est devenu un projet familial, puisque mon chum a effectué les travaux accompagné des enfants.
Es-tu entourée d’une équipe pour préparer ton balado?
Non, je fais tout par moi-même! Je booke mes invités, j’effectue la recherche, je fais le montage et choisis les extraits à publier sur les réseaux sociaux, en plus d’aller à la rencontre de différents commanditaires. Bref, je gère une véritable PME! J’ai vraiment tout appris à vitesse grand V. S’il y a un problème avec une caméra ou un micro, je vais le régler en regardant des vidéos YouTube. Je suis débrouillarde, mais je peux aussi compter sur les bons conseils de mon amoureux, Maxime. Ingénieur de formation, il gère des centres de données au Canada et aux États-Unis. Lorsque je m’apprête à rencontrer des compagnies pour la recherche de commanditaires, il m’aide à me préparer, à bien me structurer.
De quoi es-tu le plus fière?
Oh, tellement de choses! Je pense que ce qui me rend le plus fière, c’est que mes enfants, Emma et Thomas, voient leur maman bâtir une entreprise sous leurs yeux. Ma fille me donne parfois un coup de main, soit en recevant les invités lorsqu’ils arrivent à la maison ou encore en filmant des images. Les premières fois que Emma et Thomas tombaient sur des extraits de mon balado sur YouTube, ils criaient de joie dans la maison! Pourtant, ils m’ont déjà vue à la télé, ils m’ont déjà entendue à la radio. Mais avec Le vrai du faux, c’est différent, parce qu’ils ont assisté à la naissance de ce beau projet.
Via ton balado, tu as la chance de t’entretenir avec des spécialistes de la santé: que retiens-tu de ces rencontres?
Que je jase avec un médecin, une pharmacienne, un psychologue, un naturopathe, un entraîneur physique... tout le monde me parle à un moment ou à un autre des dangers de la sédentarité. Ça revient vraiment dans toutes mes conversations. Ne pas bouger assez peut autant affecter notre santé physique que notre santé mentale! Chaque fois que j’ai envie de mettre l’exercice de côté parce que je n’ai pas le temps de m’entraîner, je repense à toutes ces conversations, et ça me motive à bouger!
As-tu déjà été intimidée de rencontrer un de tes invités?
Je dois avouer que j’étais ben ben énervée de recevoir la chercheuse en neurosciences Sonia Lupien. En plus d’être une sommité dans son domaine, elle est la meilleure vulgarisatrice en matière de stress et d’anxiété. Comme on est une méchante gang à être anxieux, mes épisodes avec la Dre Lupien ont connu beaucoup de succès. D’ailleurs, ce n’est pas tout le monde qui a accès à un psychologue ou un psychiatre! Mon balado fait donc œuvre utile, puisqu’il offre des outils pour mieux comprendre et gérer l’anxiété.
Tu as eu à faire face à quelques controverses avec Le vrai du faux, notamment lorsque tu as parlé de restimulation du point G avec la Dre Caron.
Il faut croire que la santé sexuelle des femmes est encore un sujet tabou, puisque j’ai eu droit à des commentaires très violents sur les réseaux sociaux... écrits par des hommes! Ils me traitant de «criss de folle» ou de «méchante épaisse», etc. Des commentaires tout à fait gratuits. Si le but de ces messages était de me déstabiliser, ça n’a pas du tout fonctionné.
Comment as-tu fait pour ne pas te laisser emporter par cette vague de haine?
Ces messieurs ne critiquaient pas mon travail, ils critiquaient un sujet! Et si ça a fait autant réagir, c’est que le balado Le vrai du faux a sa raison d’être! D’ailleurs, pour un commentaire haineux, j’ai reçu dix témoignages de femmes qui me remerciaient d’avoir abordé ces sujets qui les touchaient personnellement. Au bout du compte, cette controverse a été bénéfique sur toute la ligne, puisque j’ai gagné en visibilité et en abonnés.

Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui souhaite se lancer en affaires, que ce soit avec un balado ou tout autre projet.
Bien se préparer, pour offrir un produit de qualité, parce qu’on a rarement une deuxième chance de faire une bonne première impression. J’ai lancé Le vrai du faux le 1er novembre 2024 et, aujourd’hui, des spécialistes communiquent avec moi pour m’offrir de participer à mon balado. Si j’avais démarré ce projet en installant deux micros sur ma table de cuisine, je ne crois pas que j’aurais gagné aussi rapidement en notoriété.
Toi qui as travaillé une quinzaine d’années sur des émissions matinales, apprécies-tu ton nouvel horaire?
Il me fallait la fin d'un contrat pour arrêter ce beat-là, parce que j’aimais vraiment ça. Au début, je jubilais à l’idée de pouvoir faire la grasse matinée, mais ça m’a pris une bonne année et demie avant retrouver un rythme de vie normal, moi qui me réveillais depuis 15 ans à 3 heures du matin. Encore aujourd'hui, ne m’invitez pas à un souper qui débute à 21 heures, car je risque de cogner des clous avant l’arrivée... de l’entrée! (rires)
Toi qui as toujours travaillé avec une équipe, à la télévision ou à la radio, comment trouves-tu le fait de travailler en solo?
C’est vrai que parfois, lorsque je suis toute seule devant mon écran à faire du montage, je m’ennuie d’avoir des collègues de travail avec qui jaser. Certains soirs, j’insiste auprès de mon chum pour aller aux pratiques de basket des enfants parce que j’ai envie de voir du monde! (rires), Mais il y a tellement d’avantages à gérer mon propre horaire que j’apprends à apprécier mes petits moments de solitude.

En terminant, qu’est-ce qui s’en vient pour toi?
Je n’ai pas vraiment abordé l'aspect famille jusqu’à présent dans mon balado, même si je suis maman de deux enfants. D’ailleurs, j’ai récemment mis en ligne l’épisode Jeunes et délinquance: comprendre pour mieux agir et j’ai beaucoup aimé toucher à ce créneau. Je suis tellement emballée par ce que je fais en ce moment! Les gens sont au rendez-vous, alors qui sait où ça peut me mener?