Marie-Annick Lépine au FEQ: une étoile filante au parc de la Francophonie


Alexandre Caputo
Douce, touchante et débordante d’énergie. Un an après le concert historique de ses Cowboys Fringants sur les Plaines, Marie-Annick Lépine nous a offert une montagne russe d’émotions, dimanche, au parc de la Francophonie, avant de quitter telle une étoile filante.
«Wow, il y a du monde!», a lancé de façon surprise Marie-Annick Lépine, à un parc de la Francophonie qui s’est rapidement rempli avant son arrivée.

Pourquoi semblait-elle si étonnée? Le public n’adorait pas seulement le groupe des Cowboys Fringants dans son ensemble, mais aussi chaque membre individuellement. À preuve, Les cheveux gras, autant que Le monde est beau pis laid, deux de ses entraînants titres en solo, ont fait vibrer les festivaliers qui s’entassaient devant elle.

C’est au moment de se lancer sur Je mange mes bas qu’on a senti que le départ de Karl Tremblay, décédé en novembre dernier, pesait encore lourd sur le cœur de sa compagne.
«Comme mon beau Karl disait, c’est beau, des bas dépareillés», s’est-elle souvenue, en regardant doucement vers le ciel, un petit trémolo dans la voix.
Impossible de retenir nos larmes
Bien entendu, en se présentant pour écouter la magnifique musique de Marie-Annick Lépine, tout le monde s’attendait quand même à revisiter quelques chansons des Cowboys. Personne n’a été déçu, mais pratiquement tout le monde a pleuré, notamment grâce aux tellement significatives Les cheveux blancs et Loulou vs Loulou, deux pistes qui paraissent sur Pub Royal, dernier projet sur lequel le grand Karl a opéré sa magie.

Si certains ont été en mesure de retenir leurs larmes pour ces deux morceaux, ils auraient eu besoin d’un cœur de pierre pour ne pas fondre en sanglots dès les premières notes de Les étoiles filantes. Comme elle l’a fait lors du concert pour la fête de la Saint-Jean-Baptiste, le 23 juin, Marie-Annick Lépine a conclu sa prestation en beauté au son de cet hymne, signature du groupe qui a marqué l’histoire du Québec et de toute la francophonie.
«On vit encore un grand deuil, le deuil de notre meilleur ami et de mon amoureux, mais aussi celui des Cowboys, qui ne seront plus jamais les mêmes», a-t-elle partagé, un peu avant de quitter la scène, sous une pluie d’applaudissements et de cris d’amour.
Merci, Marie-Annick, pour cette démonstration de résilience, de douceur et de courage.