Calvaire des futures mariées: la robe rêvée devient leur pire cauchemar

Factures salées, refus de remboursement, créations non ajustées et complètement différentes de ce qui avait été prévu: une boutique de Saint-Hyacinthe aurait fait vivre un véritable calvaire à de futures mariées qui lui avaient fait confiance pour confectionner leur robe de rêve.

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Des clientes de la boutique Champagne! auraient perdu des milliers de dollars et se seraient retrouvées sans leur robe de mariage, et ce, à quelques jours à peine de leurs noces, a découvert notre Bureau d’enquête. 

Le commerce de Saint-Hyacinthe loue, vend et confectionne des robes de mariée et de soirée. La direction affirme offrir des produits de «haute qualité» ainsi que des «créations uniques, conçues et confectionnées sur mesure par des artisans d’ici, en étroite collaboration avec ses client(e)s».  

Or, l’expérience aurait viré au cauchemar pour plusieurs fiancées.  

• Écoutez le segment judiciaire avec Félix Séguin via QUB :

«De tous les scénarios que j'avais dans ma tête, je ne m'attendais jamais à vivre ce qu'elle m'a fait vivre», résume Andrée-Anne Hallé, à l’émission J.E, qui sera diffusée ce soir à 20 h, à TVA. 

3000$ envolés 

La jeune femme a perdu 3000$ dans cette mésaventure, en plus de se retrouver avec une robe vert lime – et non blanche! – à quelques jours à peine de son union (voir autre texte).

Andrée-Anne Hallé n’est pas la seule cliente de Champagne! à avoir vécu une expérience pénible. De nombreux clients ont manifesté leur mécontentement sur les réseaux sociaux, critiquant notamment les fausses promesses, les frais cachés et le mauvais service. 

Par exemple:

• Sherley Jean-Baptiste, de Montréal, a déboursé 3000$ pour une robe qui n’avait rien à voir avec ce qu’elle avait commandé. La tenue, inconfortable, était transparente au niveau des seins. 
• Mélanie Noël, de Granby, a quant à elle été forcée de payer sa robe de mariée ainsi que les robes de soirée de sa mère et de sa sœur... même si son futur mari est décédé quelques jours avant la célébration, qui a dû être annulée. 

Dans tous ces cas, Champagne! a systématiquement refusé de les rembourser, affirmant qu’il s’agissait là de sa politique. 

Plaintes à l’OPC 

L’Office de la protection du consommateur affirme avoir reçu près d’une dizaine de plaintes concernant la boutique Champagne! au cours des deux dernières années, notamment pour pratiques trompeuses ou déloyales. 

«Les plaintes portent sur divers problèmes entourant la location ou la réparation de robes de mariée, par exemple, le commerçant facture plus cher que ce qui était prévu ou ne fournit pas la robe au moment convenu», résume Charles Tanguay, de l’OPC.

Deux futures mariées ont aussi entamé des démarches aux petites créances dans l’espoir de revoir les milliers de dollars envolés. 

Champagne! se défend 

En entrevue, Cassandra Bourret, co-propriétaire de la boutique Champagne!, affirme que son établissement a connu l’an dernier une forte croissance avec plus de 400 clientes... et qu’elles seraient presque toutes satisfaites.

«Les expériences (...) que vous nous rapportez demeurent pour moi des cas isolés parce que 95 % pour cent d’entre elles sont satisfaites», dit-elle.

La boutique soutient qu’elle informe ses clientes sur ses politiques de remboursement et d’annulation, et qu’elle offre un service téléphonique de 9h à 21h tous les jours, afin d’offrir des alternatives en cas de problèmes.

«Ça ne veut pas dire que les solutions que nous proposons sont acceptées. Mais nous faisons tout notre possible pour y arriver», ajoute la jeune entrepreneure. 

- Avec la collaboration de Maude Boutet