Mariage réussi: une soirée super cool avec AC/DC symphonique au Grand Théâtre


Yves Leclerc, Agence QMI
AC/DC n’a jamais offert de concerts avec un orchestre symphonique. Lundi, dans la grande salle du Grand Théâtre de Québec, la formation hommage québécoise High Voltage et l’OSQ ont montré à quoi ça pouvait ressembler.
La salle Louis-Fréchette était remplie pour ce croisement entre le rock carré d’AC/DC et les arrangements symphoniques du chef invité Olivier Hébert. Sur place, un public diversifié avec un groupe imposant de jeunes de la polyvalente de Saint-Georges, qui connaissaient les paroles de plusieurs chansons.
À la base, on pouvait se demander si cet alliage risqué pouvait fonctionner. Le hard rock des Australiens est, disons, assez carré sur le plan des textures sonores.
Sur la scène, derrière les 50 musiciens de l’Orchestre symphonique de Québec, 32 cabinets Marshall. Sur les côtés, quatre canons et des répliques de la casquette géante de l'unique Angus Young.
Jean-Guy Morin (voix), Félix Robitaille (Angus Young), Martin Lafleur (guitare rythmique), Jocelyn Cadieux (basse), Richard Denis (batterie) et l'OSQ lancent le concert avec Rock or Bust.
Félix Robitaille porte le célèbre habit d’écolier rouge popularisé par le guitariste Angus Young. On retrouve sa façon de bouger et de se déplacer, les mimiques et même sa façon de mâcher de la gomme. Tout est là.
Les cuivres de l’OSQ sont présents. Les cordes, quant à elles, seront en évidence, lors de l’intro de Hell Ain’t a Bad Place to Be. Ça fonctionne particulièrement bien avec Dirty Deeds Done Dirt Cheap.
Les musiciens classiques sont en évidence pour lancer Hard as a Rock, de l’album Ballbreaker.
Présentant The Jack, comme un petit blues symphonique, Félix Robitaille fera, comme Angus Young, un petit «striptease», montrant son caleçon boxeur AC/DC.
Shoot to Thrill, de l’immense Back in Black, est un peu cacophonique par moments, mais il y a beaucoup d’énergie.

Au retour de l’entracte, on a senti que les choses étaient bien placées. Tout le monde semblait bien réchauffé.
Whole Lotta Rosie, avec le guitariste soliste et l’OSQ qui se répondent, T.N.T., Thunderstruck, avec un public debout et de belles transitions de la part de l’ensemble symphonique, ont apporté beaucoup d’énergie.
On aurait souhaité plus d’éclat lors de l’introduction mythique de l’immense hymne Hells Bells, mais on s’est repris avec la furieuse Let There be Rock, puis It’s a Long Way to the Top (If You Wanna Rock’n’Roll), où les cordes et les cuivres, explosifs, ont remplacé les sonorités de cornemuse.
Et quoi de mieux comme finale que For Those About to Rock (We Salute You), avec une intro réussie grâce aux cordes pincées des violons et aux cuivres. C’était juste parfait.
Seul petit bémol, les détonations des canons auraient pu être plus spectaculaires. Les petits jets de fumée ne l'étaient pas.
À la fin, tout le monde avait un sourire sur le visage. Même les musiciens de l’OSQ. Une belle interprétation des pièces d’AC/DC à travers des arrangements symphoniques et une soirée super cool. Un mariage surprenant et réussi.