Marchés boursiers: vers un été de volatilité en raison des tarifs?
Agence QMI
Les tarifs douaniers que Donald Trump compte imposer le 1er août à tous les pays n’ayant pas d’accord commercial avec les États-Unis pourraient affecter la stabilité relative qu'ont connue les marchés boursiers de Wall Street ces dernières semaines.
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C’est du moins l’avis du stratège en chef et économiste sénior d’iA Gestion mondiale d’actifs, Sébastien McMahon, qui explique en entrevue à LCN que les investisseurs se retrouvent dans la même position qu’ils étaient au début du mois d’avril, lors de la première annonce par le président américain de tarifs «réciproques».
Le secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, ainsi que le ministre du Trésor, Scott Bessent, ont tous deux confirmé que ces tarifs douaniers entreraient en vigueur au premier jour du prochain mois.
«Dans les trois prochaines semaines, on se dirige plutôt vers un espèce de sprint de négociation pour essayer d'avoir des ententes avec les partenaires commerciaux majeurs», avance-t-il.
«On verra comment les marchés réagissent à tout ça dans un contexte où, l'été, il y a moins de liquidités dans les marchés quand il y a des événements qui se passent, ajoute-t-il. Ça peut signifier une volatilité accrue. Donc ça peut toujours faire des feux d'artifice.»
En plus de l’incertitude liée aux tarifs, la situation entourant l’endettement des États-Unis est également surveillée de près par les investisseurs.
«Nous, on passe beaucoup de temps à faire des travaux là-dessus pour voir quand les marchés d’obligations, surtout, peuvent commencer à s'inquiéter des perspectives fiscales américaines, affirme le stratège de marché. Ça va faire un été qui devrait avoir un terreau assez fertile de volatilité. Il ne faut pas se surprendre si les marchés commencent à bouger.»
Le fait que le président américain repousse constamment ses échéances et change souvent d’idée n’aide pas à la prévisibilité.
«Pour les marchés, c'est toujours mieux de savoir la mauvaise nouvelle que d'anticiper des nouvelles qui pourraient être encore pires, indique M. McMahon. Donc en ce moment, on ne sait pas exactement où on va aboutir le 1er août.»
«On n'aura pas des réponses claires cette semaine peut-être même pas encore la semaine suivante, continue-t-il. Donc ça nous amène bien sûr un moment où tout le monde peut spéculer sur ce qui peut arriver de mieux et de pire pour les marchés. Ça, ça crée de la volatilité.»
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus