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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Marche des fiertés de Budapest: «une honte», selon Viktor Orban

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AFP

2025-06-30T15:37:08Z
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Le premier ministre hongrois Viktor Orban a qualifié lundi de «honte» la marche des fiertés qui a rassemblé samedi dans les rues de Budapest des dizaines de milliers de personnes, malgré son interdiction par la police. 

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«Je fais partie de ceux qui ne considèrent pas ce qui s'est passé comme une source de fierté. (...) Je dis que c'est une honte», a-t-il déclaré dans sa première réaction publique, selon des extraits publiés sur Facebook d'une interview télévisée qui sera diffusée dans la soirée.

Emmenée par le maire écologiste de la capitale, une foule immense a défilé ce week-end dans une ambiance festive en défi à une régression inédite des droits LGBT+ dans l'UE.

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Les organisateurs ont estimé à près de 200 000 le nombre de participants, une mobilisation sans précédent depuis la création de la Pride hongroise dans les années 1990.

Le gouvernement avait dans la foulée accusé l'opposition d'avoir, «sur ordre de Bruxelles», «poussé à la violation de lois qu'elle n'aime pas, de s'être moquée de la souveraineté de la Hongrie, et avec le soutien de l'étranger, d'avoir tenté de nous imposer la culture woke».

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• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Karima Brikh, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Au pouvoir depuis 2010, Viktor Orban, chantre de «l'illibéralisme», n'a cessé d'entraver les droits des personnes LGBT+ au nom de «la protection des enfants» et a franchi un cap cette année en faisant voter une nouvelle législation, qui a suscité l'inquiétude à Bruxelles et parmi les Vingt-Sept.

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Le texte adopté mi-mars vise à interdire toute manifestation qui exposerait les mineurs à l'homosexualité et à la transidentité.

Le Parlement a en outre modifié la Constitution pour proclamer «la primauté du droit des enfants à un développement physique, mental et moral correct sur tout autre droit», y compris celui de se rassembler.

Des caméras avaient été installées en amont de la marche et la reconnaissance faciale pourrait permettre aux autorités de distribuer des amendes pouvant aller jusqu'à 500 euros, tandis qu'organiser ou appeler à participer à la marche est passible d'un an de prison.

La police de Budapest, que la mairie a remerciée pour avoir encadré la marche, «mène actuellement une enquête sur les événements», selon une déclaration transmise à l'AFP.

Vendredi, Viktor Orban avait écarté toute intervention des forces de l'ordre, tout en menaçant les homosexuels, lesbiennes, transgenres et tout autre participant de conséquences légales a posteriori.

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