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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Créer une «densité heureuse sans gratte-ciel»: en mission en Europe, Bruno Marchand veut plus de places publiques à Québec

Il veut s’inspirer de la ville de Lyon, qui s’est bâtie au fil des siècles en créant des lieux rassembleurs

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Photo portrait de Stéphanie  Martin

Stéphanie Martin

2023-10-09T04:00:00Z
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LYON | En s’inspirant de Lyon, Bruno Marchand veut créer à Québec plus de places publiques où les gens se rassemblent et «où on se sent bien»; l’idée est de créer une «densité heureuse sans gratte-ciel».  

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La première journée de mission en Europe pour le maire de Québec a été consacrée à laménagement et à lurbanisme. Accompagné de sa délégation, qui compte dans ses rangs le directeur du Service de la planification de l’aménagement et de l’environnement de la Ville, François Trudel, il a arpenté les rues de Lyon.

Le maire de Québec, Bruno Marchand, a eu une vue d'ensemble sur la ville de Lyon, au sommet de la colline de Fourvière, qui est le berceau de la ville fondée par les Romains en 43 avant Jésus-Christ.
Le maire de Québec, Bruno Marchand, a eu une vue d'ensemble sur la ville de Lyon, au sommet de la colline de Fourvière, qui est le berceau de la ville fondée par les Romains en 43 avant Jésus-Christ. Stéphanie Martin
Fil conducteur

On est donc passé du berceau de la ville fondée il y a plus de 2000 ans par les Romains, qui y ont implanté des forums, à un quartier réaménagé il y a 20 ans, nommé Confluence, bâti sur un ancien site industriel. Le «fil conducteur» noté par MM. Marchand et Trudel: les places publiques. 

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Lyon s’est développée au fil des siècles en accordant une grande importance à ces lieux. Selon M. Marchand, à Québec, «on doit avoir une vision d’urbanisme sur 100 ans», parce que les décisions d’aujourd’hui ont un impact qui dure longtemps. 

Créer de nouveaux lieux de rassemblement, cela signifie «mutualiser» les espaces dans un ensemble résidentiel, c’est-à-dire, par exemple, construire un seul stationnement souterrain partagé entre les résidents de plusieurs édifices, ce qui permet de créer au-dessus une cour végétalisée commune. 

Lieux agréables

Le maire souhaite la création de lieux agréables, où l’on peut marcher et que les gens ont le goût de fréquenter, où «on se sent bien», où il y a de la verdure et où l’architecture est soignée. Il a été charmé par le secteur de Confluence, où les édifices en hauteur modernes s’alignent le long du canal. À leurs pieds, les passants sont nombreux et les gens fréquentent les terrasses. 

Le maire de Québec, Bruno Marchand, observe la place publique et l'architecture du quartier Confluence, à Lyon, et discute avec le directeur du Service de la planification de l’aménagement et de l’environnement de la Ville de Québec, François Trudel.
Le maire de Québec, Bruno Marchand, observe la place publique et l'architecture du quartier Confluence, à Lyon, et discute avec le directeur du Service de la planification de l’aménagement et de l’environnement de la Ville de Québec, François Trudel. Stéphanie Martin

C’est une façon de densifier la ville en douceur, dit-il. «C’est une densité heureuse. Il y a une densité ici qui n’est pas New York. On n’est pas dans les gratte-ciel. À Québec, l’avenir n’est pas aux gratte-ciel.»

On aura plusieurs occasions de créer de nouvelles places, dans le quartier D’Estimauville ou dans le pôle Chaudière, au terminus du tramway, près du IKEA ou dans les endroits où de petits centres commerciaux sont à requalifier. 

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La Ville peut donc donner des orientations, par réglementation ou par programme particulier d’urbanisme, pour y arriver, explique Bruno Marchand, qui est convaincu que cela peut être gagnant-gagnant pour la Ville et les promoteurs.

Explorer d’autres modèles

Le fait que le directeur François Trudel l’accompagne est «fondamental», selon le maire. Cela permet une discussion sur les lieux, un partage d’idée, et ensuite une mise en action d’une vision. «On parle le même langage.» «Ça me permet de comprendre la vision du maire et des élus en temps réel et de la traduire en orientations», témoigne M. Trudel. Dans sa visite terrain, il va ainsi chercher des modèles et des outils à utiliser. 

«L’aménagement du territoire influence la santé physique et mentale des gens et la vitalité commerciale, rappelle Bruno Marchand. Tu as beau avoir les meilleurs commerces, si ton espace est mal fait, ça se peut qu’ils ferment. Les endroits où les gens sont capables de se rassembler, d’avoir accès à de la verdure et à du beau et à se sentir bien, on sait que ça favorise la santé mentale.»

Le maire de Québec, Bruno Marchand, discute avec le directeur du Service de la planification de l’aménagement et de l’environnement de la Ville de Québec, François Trudel, dans un espace vert du quartier Confluence de Lyon.
Le maire de Québec, Bruno Marchand, discute avec le directeur du Service de la planification de l’aménagement et de l’environnement de la Ville de Québec, François Trudel, dans un espace vert du quartier Confluence de Lyon. Stéphanie Martin

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