Sondage Léger-Le Journal: Bruno Marchand se sent sur une lancée
Ses adversaires préviennent que rien n’est joué
Stéphanie Martin et Dominique Lelièvre
Bruno Marchand se sent poussé par des vents favorables à la lumière d’un sondage qui lui reconnaît une forte remontée dans la course à la mairie de Québec, alors que ses rivaux estiment que la réalité est différente sur le terrain.
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«On garde notre plan de match», a lancé le chef de Québec forte et fière, jeudi matin, en réponse au sondage Léger-Le Journal, qui lui donne une hausse des intentions de vote de neuf points de pourcentage depuis juin, de 13 % à 22 %.
«Je suis très heureux des résultats, mais l’élection, c’est le 7 novembre et il n’y a rien de gagné. On ne prend rien pour acquis. Cependant, ça confirme ce qu’on sent sur le terrain», a-t-il déclaré.
«On va travailler à mériter la confiance des citoyens», a-t-il poursuivi.
À seulement 10 jours du vote, il ne croit pas que sa remontée survient trop tard, mais sait qu’il pourrait devenir la cible des attaques. «Les vents sont bons, la distance n’est vraiment pas grande», soutient-il.
M. Marchand est celui qui semble avoir le plus profité de la diminution des indécis, alors que ses opposants enregistrent des progressions plus modestes, à l’intérieur de la marge d’erreur.
Jean-François Gosselin est nez à nez avec lui, pendant que Marie-Josée Savard continue de mener le bal, avec 31 % des appuis.
Savard garde le cap
La dauphine de Régis Labeaume, elle, a promis d’être très visible sur le terrain, au moment où la campagne entre dans le dernier droit.
«Je n’ai jamais commenté, depuis le début, les sondages. Je ne me mettrai pas à les commenter maintenant. Je vous dirais que je suis très fière de mon équipe, très fière du travail qui est fait et on va continuer à travailler. Je l’ai déjà dit, le bon sondage, c’est celui du 7 novembre, alors on va continuer», a réagi Mme Savard.
«Depuis le débat, je vous dirais que ça va très bien», a de son côté affirmé Jean-François Gosselin.
Il se dit capable de convaincre les citoyens du bien-fondé de son projet de métro léger. Il compare à 2017, alors que les sondages lui donnaient 22 % des intentions de vote et qu’il a obtenu 29 % dans le vote par anticipation.
Rousseau étonné
Jean Rousseau s’est dit «surpris» du constat qui se dégage du sondage, lui qui semble plafonner à 5 % des intentions de vote.
«À mon avis, ce n’est pas du tout représentatif. Ce n’est pas les échos qu’on a, les feedbacks que je reçois, les discussions que j’ai. Au contraire, les gens ont apprécié ma performance [lors du débat télévisé].»
Derrière lui, à 4 % des appuis, Jackie Smith, de Transition Québec, continue de croire que son parti va «surprendre» le 7 novembre.
«Plus les gens nous connaissent, plus ils nous aiment. Chaque fois qu’il y a un sondage, on double nos chiffres», lance-t-elle. Un précédent sondage lui donnait 2 % au début de l’été.