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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Troisième lien: Marchand veut être entendu par le gouvernement Legault

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Taïeb Moalla et Jean-Luc Lavallée | Journal de Québec

2022-04-21T17:02:26Z
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Bruno Marchand a averti le gouvernement Legault que la voix de la Ville de Québec doit être entendue dans le débat sur le mégaprojet de 3e lien. 

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«Notre rôle à nous c’est de défendre les citoyens de Québec. On va prendre tous les moyens qui sont nécessaires pour se faire entendre et pour démontrer la préoccupation des citoyens», a mentionné le maire de Québec, jeudi matin, en impromptu de presse. 

Ce dernier a notamment cité l’enjeu des trémies (les sorties de tunnel) sur la Rive-Nord ainsi que celui de l’étalement urbain que le tunnel pourrait causer.  

Tout en reconnaissant que le gouvernement Legault a la capacité d’aller de l’avant avec son projet de 3e lien sans son accord, M. Marchand a toutefois prévenu que «la voix de Québec (la municipalité) doit être entendue» et que le gouvernement «se compliquerait la vie» s’il ne tenait pas compte de son avis. 

Bruno Marchand a par ailleurs répété son intérêt pour un mode de transport en commun «lourd» à l’intérieur du tunnel projeté. «Que ce soit un métro ou un tramway, s’il y avait un lien de centre-ville à centre-ville, ça prend du transport collectif lourd qui permet de se déplacer rapidement, de façon fluide et avec une grande fréquence et un bon confort», a-t-il insisté.  

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De son côté, Gilles Lehouillier, maire de Lévis, a admis que l’accord de son homologue de Québec pour le 3e lien est «fortement souhaitable» pour que le projet puisse obtenir l’acceptabilité sociale.  

Parfaite harmonie  

D’autre part, et malgré leur désaccord tangible sur l’enjeu du 3e lien, les maires de Québec et de Lévis ont assuré, jeudi, être «en parfaite harmonie» pour améliorer le service de transport en commun pour les citoyens des deux rives. 

«Ce n’est pas parce qu’on a des visions différentes sur l’étalement urbain qu’on n’est pas capable de s’entendre et de discuter ensemble, a avancé le maire Marchand. Ça coûte 140$ par mois (144,25$ en fait) présentement pour quelqu’un qui prend une passe d’autobus à Lévis et qui a besoin des autobus de Québec C’est pas réaliste. Ça n’a pas de sens. Notre intérêt est de dire : ‘comment on fait pour réduire ça?’»  

Comme les discussions se poursuivent, le maire de Québec n’a pas voulu dire quel serait le coût «raisonnable» pour un laissez-passer métropolitain. Sans fermer la porte à une fusion des Services de transport des deux Villes, il a laissé entendre que ce n’est pas sa priorité. «Ce n’est pas un souhait. Ce sera peut-être la conséquence de plusieurs démarches fructueuses qui donneront des gains», a-t-il laissé tomber, prudent.  

Gilles Lehouillier a tenu un discours semblable. Malgré leurs «divergences» quant au projet de troisième lien et ses effets sur l’étalement urbain, les deux maires ont convenu de «s’élever au-dessus de la mêlée» et de travailler main dans la main pour améliorer la mobilité et bonifier le transport collectif entre les deux rives, a-t-il affirmé.  

Selon lui, «c’est la parfaite harmonie entre M. Marchand et moi. On n’a pas de problématique particulière. Il peut y avoir des approches différentes sur la vision de l’étalement urbain mais en réalité, il n’y a aucun conflit entre nous, au contraire».   

Le maire de Lévis ambitionne également d’aménager une longue piste cyclable multifonctionnelle entre les deux rives «opérable 12 mois par année», laquelle pourrait être repensée complètement lors de la réfection du tablier du pont de Québec.   

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