Publicité
L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Troisième lien: Marchand veut être entendu par la CAQ

Le maire de Québec souhaite «démontrer la préoccupation des citoyens»

Partager
Photo portrait de Taïeb Moalla

Taïeb Moalla

2022-04-21T15:59:48Z
2022-04-22T02:49:02Z
Partager

Bruno Marchand a averti le gouvernement Legault que la voix de la Ville de Québec doit être entendue dans le débat sur le mégaprojet de troisième lien.

• À lire aussi: Une salle très divisée sur l'insertion du tramway

• À lire aussi: Transport en commun: le Québec fait dur

« Notre rôle à nous c’est de défendre les citoyens de Québec. On va prendre tous les moyens qui sont nécessaires pour se faire entendre et pour démontrer la préoccupation des citoyens », a mentionné le maire de Québec, jeudi matin, en impromptu de presse.

Ce dernier a notamment cité l’enjeu des trémies (les sorties de tunnel) sur la Rive-Nord ainsi que celui de l’étalement urbain que le tunnel pourrait causer. 

Tout en reconnaissant que le gouvernement Legault a la capacité d’aller de l’avant avec son projet de 3e lien sans son accord, M. Marchand a toutefois prévenu que « la voix de Québec [la municipalité] doit être entendue » et que le gouvernement « se compliquerait la vie » s’il ne tenait pas compte de son avis.

Mode de transport « lourd » souhaité

Bruno Marchand a par ailleurs répété, jeudi, son intérêt pour un mode de transport en commun « lourd » à l’intérieur du tunnel projeté.

Publicité

« Que ce soit un métro ou un tramway, s’il y avait un lien de centre-ville à centre-ville, ça prend du transport collectif lourd qui permet de se déplacer rapidement, de façon fluide et avec une grande fréquence et un bon confort », a-t-il insisté. 

Nouvelle mouture «bitube» du tunnel Québec-Lévis.
Nouvelle mouture «bitube» du tunnel Québec-Lévis. Illustration courtoisie

De son côté, le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, a admis que l’accord de son homologue de Québec pour le 3e lien est « fortement souhaitable » pour que le projet puisse obtenir l’acceptabilité sociale.

La semaine dernière, sur les ondes du FM93, le ministre des Transports, François Bonnardel, a affirmé que son gouvernement irait de l’avant avec le mégaprojet, avec ou sans l’appui d’Ottawa et du maire de Québec.

« En parfaite harmonie »

D’autre part, et malgré leur désaccord tangible sur l’enjeu du 3e lien, les maires de Québec et de Lévis ont assuré, jeudi, être « en parfaite harmonie » pour améliorer le service de transport en commun pour les citoyens des deux rives.

Mercredi après-midi, les deux hommes ont d’ailleurs eu un tête-à-tête à propos de cet enjeu.

En dépit de leur différend sur l’enjeu du troisième lien, le maire de Québec, Bruno Marchand, et le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, ont montré leur bonne entente, jeudi, concernant l’amélioration du transport collectif sur les deux rives.
En dépit de leur différend sur l’enjeu du troisième lien, le maire de Québec, Bruno Marchand, et le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, ont montré leur bonne entente, jeudi, concernant l’amélioration du transport collectif sur les deux rives. Photo Taïeb Moalla

« Ce n’est pas parce qu’on a des visions différentes sur l’étalement urbain qu’on n’est pas capable de s’entendre et de discuter ensemble », a avancé le maire Marchand.

D’après lui, « ça coûte 140 $ par mois [144,25 $ en fait] présentement pour quelqu’un qui prend une passe d’autobus à Lévis et qui a besoin des autobus de Québec. C’est pas réaliste. Ça n’a pas de sens. Notre intérêt est de dire : “comment on fait pour réduire ça ?” » 

Comme les discussions se poursuivent entre les deux parties, le maire de Québec n’a pas voulu dire quel serait le coût « raisonnable » pour un laissez-passer métropolitain. 

—Avec la collaboration de Jean-Luc Lavallée

Ce qu’ils ont dit 

« Ce n’est pas un souhait [la fusion des deux Sociétés de transport de Québec et de Lévis]. Ce sera peut-être la conséquence de plusieurs démarches fructueuses qui donneront des gains. »

—Bruno Marchand, maire de Québec.

« C’est la parfaite harmonie entre M. Marchand et moi. On n’a pas de problématique particulière. Il peut y avoir des approches différentes sur la vision de l’étalement urbain, mais, en réalité, il n’y a aucun conflit entre nous, au contraire. »

—Gilles Lehouillier, maire de Lévis

Publicité
Publicité