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L'article provient de TVA Sports
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Marathon de Québec: nouveau parcours, même champion

David Mutai remporte pour une deuxième fois le Marathon Beneva de Québec

Photo Agence QMI, Pascal Huot
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Photo portrait de Stéphane Cadorette

Stéphane Cadorette

2022-10-02T18:51:21Z
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Après deux ans d’absence en raison de la pandémie, le Marathon Beneva de Québec est repris vie dimanche avec un parcours modifié, ainsi qu’un tout nouveau site de départ et d’arrivée, aux abords du Centre Vidéotron. Ce qui n’a pas changé, c’est le vainqueur, David Mutai.  

Le Kenyan d’origine et résident de l’Ontario avait aussi remporté la dernière édition de l’événement en 2019, avant la pandémie. Cette fois-ci, il s’est même permis d’améliorer son chrono d’un peu plus d’une minute.  

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Il a bouclé les 42,2 km en 2 h 24,21 min, soit un rythme soutenu de 3,26 minutes du km. 

«Le parcours était plus modéré», a réagi le champion du parcours, qui a été revu. «L’ascension se fait au début plutôt que vers la fin comme avant. C’est pour ça que j’ai réussi un temps plus rapide», a ajouté celui qui a terminé troisième au Marathon de Montréal, la semaine dernière.  

Photo Agence QMI, Pascal Huot
Photo Agence QMI, Pascal Huot

Un peu moins de trois minutes plus tard, Alexis Lavoie-Gilbert, originaire de Québec et maintenant résident de Lévis, croisait le fil d’arrivée après 2 h 27,09 min d’efforts.  

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Pour lui, il s’agissait d’un troisième marathon seulement à vie, après une septième place à Philadelphie en 2019 et une huitième position dans la même ville l’an dernier. 

«L’objectif, c’était de gagner», a lancé le médaillé d’argent, qui s’est tout de même dit très satisfait. 

«Il y a toujours des coureurs africains, mais on ne sait jamais s’ils vont venir et combien ils vont être. David Mutai venait de faire Montréal et je me disais que ce serait dur pour lui. On l’a laissé un peu aller au début en pensant le rattraper, mais ça n’a pas été le cas», a-t-il ajouté. 

Le nouveau papa de jumelles a plutôt été impliqué dans une chaude lutte avec Anthony Larouche, de Québec, qui a fini troisième (2 h 30,57 min). 

Nadia Bolduc l’emporte

Chez les dames, c’est Nadia Bolduc qui s’est approprié la victoire. La dame de Chicoutimi en était à son premier marathon depuis la pandémie. C’est ce qu’on appelle un retour en grande pompe. 

Photo Agence QMI, Pascal Huot
Photo Agence QMI, Pascal Huot

«Ça s’est super bien passé. C’est sûr qu’à partir de 35 km c’est un défi mentalement pour tout le monde. Je n’avais pas trop les jambes lourdes et la température était parfaite», a indiqué cette habituée des podiums, qui a déjà gagné le marathon de Montréal en 2 h 51 min. 

«Je suis loin de mes meilleures années, mais je suis très satisfaite. Le parcours était super beau. Ça passe vite parce que le décor est toujours différent. J’ai fait mes études à Québec et ça faisait longtemps que j’étais venue. J’ai aimé revoir tous les quartiers», a-t-elle souri. 

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Le podium a été complété par Joanie Charland (2 h 59,20 min) et Catherine Papillon (3 h 03,03 min). 

Bilan satisfaisant

Au total, 7700 coureurs ont pris part aux différentes épreuves proposées. 

«Il faut être satisfait de ça», a mentionné Marianne Pelchat, productrice déléguée chez Gestev. 

«Ça confirme que notre nouveau site de départ et d’arrivée est un bon choix. C’est un endroit naturel pour faire ça. Le fait que la montée arrive au 12e km plutôt qu’au 24e permet aussi aux coureurs d’être plus frais», a-t-elle souligné. 

 Quand le maire joue au lapin de cadence 

Les coureurs qui souhaitaient boucler le demi-marathon en 1 h 45 min pouvaient suivre nul autre que monsieur le maire pour les mener à bon port. Une expérience qui a d’ailleurs ravi Bruno Marchand.  

Photo Agence QMI, Pascal Huot
Photo Agence QMI, Pascal Huot

 

En course à pied, traditionnellement, les lapins de cadence sont des coureurs aguerris qui servent de guides pour permettre aux coureurs de terminer un parcours en un temps précis. 

M. Marchand a donc, tel que prévu, complété l’épreuve du demi-marathon (21,1 km) en 1 h 45,02 min. 

«Ce n’est pas du tout la même course. Normalement, tu rentres dans ta tête, tu écoutes tes feelings, tu regardes comment ça va. Là, tu es sur un rythme et que tu te sentes bien ou pas bien, il faut que tu le maintiennes. Tu es plus dans ta tête à calculer.  

«Il y a des gens qui misent là-dessus et qui se sont entraînés tout l’été. Il ne faut pas leur donner une fausse indication et les laisser tomber. C’était bien le fun comme expérience», a-t-il réagi après avoir croisé la ligne d’arrivée. 

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Pour lui, il ne fait aucun doute que le nouveau tracé proposé dans les différentes épreuves est une réussite. 

«Le parcours est magnifique. La ville est belle, on va partout. On passe dans Limoilou, dans le Vieux-Québec, sur Champlain. On passe en haute-ville, on passe sur les Plaines, c’est un magnifique parcours. C’est beau Québec!», s’est-il extasié. 

Un besoin essentiel

Depuis qu’il a accédé à la mairie en novembre, Bruno Marchand assure que même lorsque le temps lui manque, il doit trouver une façon pour s’entraîner. 

«Si tu ne forces pas l’entraînement, tu payes à tous les niveaux. Tu paies sur ton sommeil, tu paies sur ta forme, tu paies sur ta santé mentale. Ça change tout. Même quand je n’ai pas beaucoup le temps, il faut le faire un peu, juste pour prendre l’air et s’oxygéner», a dit celui qui s’offre trois à cinq sorties de course à pied par semaine, en plus de sorties à vélo. 

«Il y a des gens qui disent : moi je ne fais pas ça 21 km. On s’en fout! Marcher 1 km, courir 2 km, faites ce que vous aimez et bougez. Même quand on n’a pas le temps, ça améliore notre état d’esprit. Je dis souvent aux gens : quand vous n’avez pas le temps de le faire, c’est là qu’il faut prendre le temps. C’est là que tu en as le plus besoin.»  

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