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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Manquement à l’éthique: la ministre Andrée Laforest fait l’objet d’une enquête

Capture d'écran TVA Nouvelles
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Photo portrait de Patrick Bellerose

Patrick Bellerose

2025-05-22T19:31:17Z
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La commissaire à l’éthique de l’Assemblée nationale a ouvert une enquête sur la ministre Andrée Laforest après un appel avec un citoyen durant lequel elle semblait défendre une pratique illégale dans la garderie de ses filles.

• À lire aussi: Places fantômes dans la garderie de ses filles: la ministre Laforest dans l’embarra

Pour justifier son enquête, Me Ariane Mignolet s’appuie sur les articles 15 et 16 du code d’éthique des élus à Québec.

Le premier prévoit qu’un député ne peut «se placer dans une situation où son intérêt personnel peut influencer son indépendance de jugement dans l’exercice de sa charge».

Dans le second cas, l’article souligne qu’un député ne peut:

«1– agir, tenter d’agir ou omettre d’agir de façon à favoriser ses intérêts personnels [ou] ceux d’un membre de sa famille immédiate [...];

2– se prévaloir de sa charge pour influencer ou tenter d’influencer la décision d’une autre personne de façon à favoriser ses intérêts personnels [ou] ceux d’un membre de sa famille immédiate [...].»

Places fantômes

Selon l’émission Enquête de Radio-Canada, l’Académie des Mini-Amours, dirigée par les filles de la ministre, a exigé que des parents paient une place en garderie dès l’inscription de leur enfant, même si celui-ci commençait à fréquenter celle-ci seulement plusieurs mois plus tard.

Andréanne Laforest-Allard, gestionnaire de l’endroit, a même proposé de réclamer les crédits d’impôt pour ces mois payés inutilement, une pratique illégale.

Dans des enregistrements obtenus par Radio-Canada, la ministre semble défendre ses filles, tout en précisant que ces pratiques n’avaient pas cours à l’époque où elle dirigeait cette même garderie.

La ministre et ses filles nient toutes pratiques illégales en lien avec la garderie.

Enquête

La demande d’enquête auprès de la commissaire a été déposée par le député libéral Monsef Derraji et le solidaire Vincent Marissal.

«Les députés remettent en question l’intervention de la ministre, qui, malgré avoir reconnu être en conflit d’intérêts, aurait demandé des détails sur la situation dénoncée et réfuté des allégations concernant des pratiques administratives de la garderie», écrit la commissaire.

Elle ajoute que, selon ces députés, «la ministre pourrait s’être placée dans une situation où son intérêt personnel peut influencer son indépendance de jugement et aurait pu favoriser les intérêts personnels de membres de sa famille».

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