Manque d'effectifs: «On s'en va droit dans un mur», alertent les procureurs québécois

Véronique Morin
Le manque de procureurs met en péril le système judiciaire québécois, selon l’Association des procureurs aux poursuites criminelles et pénales (APPCP) qui interpelle le gouvernement de François Legault.
Son président, Guillaume Michaud, dénonce la perte d’environ 50 procureurs non remplacés et des coupes budgétaires qui forcent à prioriser certains crimes. Même les dossiers d’agressions sexuelles et de violence conjugale sont affectés, avec des délais inquiétants pour les victimes.
«On nous demande déjà de prendre des mesures pour essayer de ne pas judiciariser les premiers criminels. [...] Maintenant, on est rendu vers les grosses infractions et on se tourne en se disant on n’y arrive pas», a rapporté Me Guillaume Michaud en entrevue à LCN, mercredi.
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Des criminels pourraient ainsi s’en sortir faute de ressources pour les poursuivre, tandis que les victimes attendent des mois avant de voir un procureur, selon lui.
«Si c’est vrai que la justice est prioritaire, bien, on doit passer de la parole aux actes. Alors, présentement, il faut que la société comprenne que ce n’est pas ça qui se passe», a également affirmé Me Michaud à l’émission de Benoit Dutrizac au 99,5 FM à Montréal de QUB radio.
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