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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Manifestations sur l’avortement à Québec: confrontation entre les pro-choix et les pro-vie

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Photo portrait de Nicolas St-Pierre

Nicolas St-Pierre

2024-06-01T17:35:00Z
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Une importante confrontation citoyenne impliquant plusieurs centaines de personnes s’est déroulée ce midi devant l’Assemblée nationale à Québec sur la question de l’avortement alors qu’un regroupement de citoyens pro-choix est venu gâcher la marche d’un groupe pro-vie.

Organisée par Campagne Québec-Vie, la première édition de la Marche pour la vie a rassemblé des centaines de militants pro-vie aux abords de la fontaine de Tourny en matinée.

«Le meilleur choix individuellement et collectivement, c’est de refuser l’avortement. Même dans un cas de viol, l’enfant a le droit à la vie et l’avortement est un acte de violence envers lui. Le choix de l’avortement est donc autant illégitime que le viol», explique le président de Campagne Québec-Vie, Georges Buscemi.

Marcel Tremblay / Agence QMI
Marcel Tremblay / Agence QMI

La situation s’est toutefois envenimée quand un groupe de manifestants pro-choix est arrivé sur place, donnant droit à quelques bousculades et échanges verbaux.

«Intolérants», «sexistes», «misogynes», «homophobe», «transphobe» et «pourris», les manifestants ne manquaient pas de qualificatifs pour exprimer leur dégoût envers les sympathisants de Campagne Québec-Vie et leur mentalité.

Marcel Tremblay / Agence QMI
Marcel Tremblay / Agence QMI

Pro-vie ou anti-choix?

Plusieurs femmes en provenance des quatre coins du Québec ont tenu à dénoncer cette manière de pensée «archaïque et misogyne» et «qui ne devrait plus avoir sa place en 2024».

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«C’est complètement ridicule, on est plus censé avoir à se battre pour ça aujourd’hui. On dirait qu’ils vivent encore dans les années 30. Prenez un break sur la religion, sortez de chez vous et laissez-nous faire ce qu’on veut de notre corps», se désole Julianne Turcotte, une manifestante.

Marcel Tremblay / Agence QMI
Marcel Tremblay / Agence QMI

«Est-ce qu’on peut arrêter d’appeler ça pro-vie? Parce que tout ce que je vois ici ce plutôt des militants anti-choix qui veulent décider à notre place ce qu’on fait avec notre corps. C’est vraiment à se demander où on s’en va», se désole Chloé Dubois, une autre manifestante.

Un mouvement du sud

La ministre responsable de la Condition féminine Martine Biron a pour sa part démontré son soutien aux femmes, précisant qu’elle appuyait la marche pro-choix «de toutes ses forces».

Marcel Tremblay / Agence QMI
Marcel Tremblay / Agence QMI

Elle dit également comprendre que les femmes craignent de perdre ce droit avec la situation actuelle aux États-Unis, allant même jusqu’à qualifier la situation «d’épouvantable» chez nos voisins du sud alors que certains États ont complètement interdit l’accès à l’avortement.

«Une manif anti-choix, on n’avait pas vu ça depuis très longtemps au Québec. [...] Je n’aime pas ça. Je réalise qu’il y a des efforts qui sont faits présentement pour faire fléchir l’opinion publique au Québec. Moi, je veux m’assurer que nos droits demeurent», a souligné la députée caquiste dans Chutes-de-la-Chaudière.

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