Manifestation pour le logement social à Sherbrooke
Amélie Paquette | TVA Nouvelles
Quelques dizaines de manifestants ont marché dans les rues de Sherbrooke, vendredi matin, jusqu’au bureau de la députée caquiste, Geneviève Hébert, dans le cadre de la tournée régionale du Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU).
Les militants demandent au gouvernement d’accélérer la construction de logements sociaux.
Bien que le mois de juillet soit encore dans quelques mois, l'Association des locataires de Sherbrooke, qui prenait part à la marche, anticipe la prochaine crise des déménagements. Elle prévoit déjà que davantage de ménages se retrouveront sans logement au 1er juillet.
«L’an passé, il y a eu 130 ménages locataires qui se sont retrouvés sans logement. Ça va augmenter, c’est sûr. On est à peu près certain qu’on augmentera ce nombre encore d’une vingtaine ou d’une trentaine de locataires », a commenté Normand Couture, porte-parole de l’Association des locataires de Sherbrooke.

L'Association déborde, d’ailleurs, d'appels de locataires en situation d'éviction ou de reprise de logements. Depuis janvier, une trentaine de dossiers ont été ouverts à ce sujet.
Ces appels ne devraient pas aller en diminuant, puisque plusieurs locataires recevront, entre janvier et mars, leur renouvellement de bail. Le Tribunal administratif du logement estime que la hausse de loyer, pour un appartement non chauffé, ne devrait pas dépasser 2.3%.

Trois options s’offrent aux locataires, explique Sylvie Bonin, coordonnatrice à l’ACEF Estrie: «Ce qui est important de savoir, c’est qu’on a le choix d’accepter l’augmentation de loyer. On a le choix de partir, mais on a aussi le choix de refuser l’augmentation et de rester dans le logement. Il y a un certain nombre de propriétaires où ce choix ne se retrouve pas sur le formulaire. Des gens pensent qu’ils ont seulement le choix d’accepter une augmentation trop grosse ou de quitter, ce qui n’est pas le cas.»