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L'article provient de Le Journal de Montréal
Santé

Manifestation devant l’Assemblée nationale: les infirmières de la FIQ veulent se faire entendre

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Photo portrait de Nicolas St-Pierre

Nicolas St-Pierre

2024-03-16T17:43:24Z
2024-03-16T22:33:04Z
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Des milliers de membres de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) ont pris d’assaut Grande Allée samedi afin de rappeler au gouvernement du Québec que les négociations avec les professionnelles en soins ne sont toujours pas terminées.

La grande majorité des infirmières du secteur public n’ont toujours pas d’entente avec le gouvernement concernant le renouvellement des conventions collectives.

En plein blitz de négociations, ils étaient plus de 3000 membres et militants à se rassembler devant le Musée national des beaux-arts du Québec en fin d’avant-midi. Ces derniers ont ensuite emboîté le pas jusqu’à l’Assemblée nationale sous les trompettes et les cris.

Photo Didier Debusschère
Photo Didier Debusschère

D’entrée de jeu, la présidente de la FIQ, Julie Bouchard a qualifié cette manifestation de «levier important» alors qu’elle survient dans une période charnière de négociations avec Québec.

«Il reste des petites choses à attacher, mais ces petites choses sont ultra-importantes pour nous [...] C’est une grosse négociation qui perdure déjà depuis 16 mois maintenant, on veut avoir une entente de principe», a-t-elle lancé lors d’une mêlée de presse précédant la manifestation.

Julie Bouchard, présidente de la FIQ devant l’ASNAT lors de la Manifestation de la FIQ.
Julie Bouchard, présidente de la FIQ devant l’ASNAT lors de la Manifestation de la FIQ. Photo Didier Debusschère

De longues négociations

Il y a quelques semaines, les membres du Front commun, qui est composé de la CSN, la CSQ, l’APTS et la FTQ, approuvaient l’entente de principe intervenue avec le gouvernement Legault à la fin de décembre à 74,8%. 

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Mme Bouchard explique toutefois qu’il était préférable pour la FIQ de faire les choses un peu plus tranquillement, puisqu’il manquait toujours des éléments trop importants pour aller de l’avant.

«On veut s’assurer que lorsqu’on aura une entente de principe, tous les professionnels en soin y adhèrent pour s’assurer qu’on n’ait pas à revenir par la suite», précise après 16 mois de négociations celle qui représente plus de 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques.

Des milliers de membres ont voulu lancer un message au gouvernement.
Des milliers de membres ont voulu lancer un message au gouvernement. Photo Didier Debusschère

«À l'heure actuelle, les discussions sont soutenues avec la FIQ. Les négociations se poursuivent. Nous avons toujours le même objectif: obtenir de la souplesse dans l'organisation du travail pour offrir de meilleurs soins à la population», a commenté le cabinet de la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, dans une déclaration officielle. 

Une entente à venir?

Si Julie Bouchard a préféré demeurer discrète sur le présent blitz de négociations, elle a toutefois précisé qu’elle espère arriver à une entente dans les prochaines heures ou les prochains jours.

«Si on n’y arrive pas, c’est parce qu’on n’aura pas l’élément essentiel pour nous permettre de donner des soins de qualité à la population», mentionne la présidente de la FIQ.

Elle a d’ailleurs soutenu que l’implantation de ratios sécuritaires professionnelles/patients sera un élément clé pour en arriver à une entente afin d’assurer des soins de qualité et la sécurité de tous.

«Comme nous l'avons déjà fait avec le Front commun, il est temps de trouver une piste d'atterrissage à cette négociation. Tout est sur la table pour en arriver à une entente rapidement», ajoute le cabinet Sonia LeBel.

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