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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Manger des insectes pour sauver la planète: trop de gens dégoûtés, selon une étude

AFP
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Agence QMI

2025-06-25T10:09:48Z
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Si une écrasante majorité de la population serait encline à se tourner vers des alternatives à la viande à base de plantes pour sauver la planète, la consommation d'insectes demeurerait une barrière difficile à franchir pour beaucoup, selon un sondage public.  

«Tous ces discours sur la consommation d'insectes n'ont pas changé grand-chose. Les gens ont encore une forte réaction négative aux insectes [...] Changer des traditions culinaires ancestrales et des réactions de dégoût profondément ancrées est difficile», a indiqué Dustin Crummett, coauteur de l'étude et directeur exécutif de l'Insect Institute, selon «The Guardian» mercredi.

Selon le sondage public, réalisé aux États-Unis et en Europe, pas moins de 91 % des personnes interrogées se seraient dites ouvertes à essayer des options alternatives pour remplacer leur consommation de viande au quotidien. 

Mais là-dessus, seulement 20 % se serait dit prêts à considérer l’ajout d’insecte à leur diète, alors qu’une importante majorité des répondants fermés à l’idée de substituer la viande, soit 67 %, aurait déclaré que «rien ne pouvait les persuader d'essayer les insectes comestibles», peut-on lire dans l’étude publiée lundi dans le magazine «NPJ Sustainable Agriculture». 

À l’heure actuelle, l’élevage serait responsable de 57 % de la pollution de l’eau, en plus d’être le principal facteur de la déforestation et l’une des plus grandes menaces pour la faune et la flore, peut-on lire dans l’étude. 

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D’ici 2030, la consommation de viande sera responsable de 37 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) autorisées dans le cadre de l'objectif de 2°C, et de 49 % de celles autorisées dans le cadre de l'objectif de 1,5°C, ont précisé les chercheurs. 

C’est dans ce contexte que les alternatives à la viande, qui offrent un bon apport en protéine tout en demeurant durables, sont considérées, incluant les options à base de plantes et les insectes, comme les grillons, les sauterelles et les fourmis. 

Mais pour l’instant, malgré les efforts pour rendre les insectes attrayants, le facteur «dégoût» limiterait le mouvement, rendant les compagnies de production d’insectes frileuses à l’idée de les produire pour la consommation humaine, et non pour les animaux. 

Selon le chercheur, si des efforts ont été faits pour les introduire dans des produits comme les barres de céréales et le pain, les insectes ne sont pas encore transformés en produits qui délogeraient réellement la consommation de viande, a relevé «The Guardian».

«Il faut aller à la rencontre des gens là où ils se trouvent. Il faut rendre les options faciles et savoureuses, et non pas se contenter de moraliser et de harceler les gens. Une fois que des produits alternatifs, plus savoureux, plus abordables et plus pratiques, seront disponibles, nous pourrons contribuer à réduire l'impact de l'élevage», a-t-il estimé au média britannique. 

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