Maltraitance au CHSLD Floralies à Lasalle: de graves lacunes dénoncées
La sœur d’une résidente se désole de la voir dans des draps souillés

Hugo Duchaine
*ATTENTION, CERTAINES IMAGES PEUVENT CHOQUER*
La famille d’une résidente d’un CHSLD montréalais faisant l’objet d’une enquête pour possible maltraitance demande que leur proche soit rapidement déménagée, dénonçant des lacunes graves dans les soins depuis des mois.
• À lire aussi: Granby: de mauvais traitements dans un CHSLD persistent malgré un rapport accablant
• À lire aussi: Québec investit 50 M$ pour lutter contre la maltraitance des aînés
« On veut juste de la dignité, ça n’a plus de sens », rage Brigitte Lavoie, dont la sœur Sophie, atteinte d’une déficience intellectuelle, est hébergée à la résidence Floralies de LaSalle depuis près de deux ans.
Une plainte, des rencontres avec le personnel et les travailleurs sociaux, photos à l’appui, mais rien ne change, se fâche Mme Lavoie.

Lorsqu’elle rend visite à sa sœur, elle trouve des selles dans son lit, ou bien sa couche est souillée. Sa sœur porte des vêtements qui ne sont pas les siens, dit-elle. Elle l’a aussi retrouvée avec les pieds noirs, tellement ils étaient sales.

Mais le pire, c’est une plaie de lit sur ses fesses qui ne guérit pas depuis plus d’un an, dénonce Mme Lavoie.

Enquête en cours
La semaine dernière, TVA Nouvelles dévoilait l’ouverture d’une enquête dans les résidences Floralies de LaSalle et Lachine.
- Écoutez l'entrevue avec Paul Brunet à l’émission de Richard Martineau diffusée chaque jour en direct 10 h 20 via QUB radio :
« Le CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal souhaite vous informer d’un rehaussement de sa vigie [...]. Cette surveillance accrue touche spécifiquement la qualité et la sécurité des soins de santé offerts aux personnes aînées qui y résident », selon une lettre envoyée aux proches.
« Au cours des derniers mois, des visites d’évaluation ont soulevé un certain nombre de préoccupations liées à la conformité des soins et services prodigués à la clientèle », poursuit la missive.
Les admissions par les CIUSSS y sont d’ailleurs suspendues et un rapport est attendu en octobre.
Selon Mme Lavoie, sa sœur devrait se trouver dans une ressource intermédiaire, un milieu de vie pour les personnes en perte d’autonomie, mais, devant l’attente, une place lui a été attribuée dans cette résidence privée par le CIUSSS.

Le propriétaire des lieux n’a pas rappelé Le Journal, aujourd'hui.

« Ma sœur ne se plaindra jamais », souffle Mme Lavoie, qui se bat pour qu’elle obtienne de meilleurs soins. Elle se désole que le personnel ne vérifie pas davantage ses plaies ou sa couche, par exemple.
Elle éclate en sanglots en pensant à ce que vit sa sœur, sur le point d’avoir 50 ans.
- Écoutez l'entrevue avec Brigitte Lavoie à l’émission de Yasmine Abdelfadel diffusée chaque jour en direct 13 h 35 via QUB radio :
Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?
Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs?
Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.