Malgré la mise en garde de Lucien Bouchard, PSPP garde le cap vers un référendum dans un premier mandat
Paul St-Pierre Plamondon maintient le cap vers un troisième référendum sur la souveraineté dans un premier mandat si le PQ prend le pouvoir

Marc-André Gagnon
Quoi qu’en pense Lucien Bouchard, Paul St-Pierre Plamondon maintient le cap vers un troisième référendum sur la souveraineté dans un premier mandat si le Parti Québécois prend le pouvoir.
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Dans une série d’entrevues accordées à titre de négociateur pour la Fédération des médecins spécialistes du Québec, l’ex-premier ministre péquiste a mis en garde Paul St-Pierre Plamondon contre son engagement de tenir un référendum s’il parvient à former le prochain gouvernement en 2026.
Lucien Bouchard, à qui Jacques Parizeau avait cédé la place de principal leader du camp du OUI lors du référendum de 1995, croit qu’une troisième défaite serait «tragique» pour le Québec.
«On est en démocratie. M. Bouchard a droit à son opinion», a réagi pour la première fois le chef du Parti Québécois, en marge de l’assermentation du nouveau député d’Arthabaska, Alex Boissonneault.
Divergences
Pour avoir eu l’occasion d’en discuter «à plusieurs reprises» avec lui par le passé, M. Bouchard «souhaite l'indépendance du Québec», a assuré M. St-Pierre Plamondon.
«Non seulement il est d'accord, il souhaite qu'elle se réalise», a-t-il insisté.
L’actuel chef péquiste reconnaît toutefois que dans la population québécoise, comme chez M. Bouchard, «il y a des divergences de points de vue sur la mécanique, le moment, etc.» pour la tenue d’un troisième référendum.
Paul St-Pierre Plamondon voit les choses autrement. «On a un cap, on a une orientation, et elle demeure», maintient le chef du Parti Québécois, en parlant de sa promesse de tenir un référendum d’ici 2030, si son parti gagne la prochaine élection.

Dans un discours prononcé à l’occasion de la cérémonie d’assermentation du nouveau député d’Arthabaska Alex Boissonneault, le chef péquiste a fait une analogie avec le hockey en insistant sur l’importance pour son parti de «visualiser la victoire», dans l'espoir que le résultat de cette élection partielle se répète encore.
«Ça augure bien pour 2026», a festoyé à son tour M. Boissonneault, qui se donne pour défi de rallier à sa cause les conservateurs déçus qui ont voté pour Éric Duhaime.
Parlant d’une «victoire décisive» pour le PQ dans Arthabaska, après des gains dans Jean-Talon et dans Terrebonne, M. St-Pierre Plamondon s’est félicité de diriger un caucus qui compte désormais deux fois plus de députés qu’au lendemain de l’élection de 2022. «Nous n'étions que trois», a rappelé le chef péquiste. Ils sont maintenant six.

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