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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Malgré la menace de la NCAA qui plane au-dessus de la LHJMQ: «Notre ligue est plus forte qu’il y a sept mois»

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Photo portrait de Richard Boutin

Richard Boutin

2025-06-06T20:53:56Z
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Malgré le départ de Justin Poirier pour les États-Unis et les nuages noirs au-dessus de la tête de quelques autres vedettes du circuit dont l’avenir est incertain, notamment Justin Carbonneau, le commissaire de la LHJMQ, Mario Cecchini, estime que son circuit se trouve dans une meilleure position qu’il y a sept mois, quand la NCAA a assoupli ses règles d’admissibilité.

«Notre ligue est plus forte, a déclaré Cecchini lors de sa rencontre avec les médias, vendredi, en marge du repêchage de la LHJMQ, qui se déroule à Québec. Un total de 35 joueurs qui nous avaient boudés sont de retour au Québec. À ces joueurs qui n’auraient pas joué chez nous, on comptera aussi un plus grand nombre d’Américains l’an prochain et un Européen de plus.»

La décision de la NCAA de permettre aux joueurs d’évoluer dans le circuit junior canadien sans perdre leur admissibilité comporte un autre point positif aux yeux du commissaire. «Les joueurs de 16 ans n’ont plus à prendre une décision immédiate concernant leur avenir. Cela a une grande signification pour nous. Dans le doute, un joueur comme Alexis Joseph aurait été ailleurs, alors qu’il sera avec nous pour les trois prochaines années au minimum. Dans le passé, il y avait toujours sept, huit ou neuf récalcitrants qui menaçaient d’aller jouer ailleurs alors qu’il y en a un seul cette année.»

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Plus bel espoir de la présente cuvée, Joseph avait regardé l’option de la NCAA avant de confirmer dans nos pages qu’il allait jouer dans la LHJMQ du moins à court terme.

Si la présence de Carbonneau avec l’Armada de Blainville-Boisbriand l’an prochain n’est pas acquise, Caleb Desnoyers, lui, sera de retour avec les Wildcats de Moncton. «L’objectif, pour le moment, est qu’il soit repêché le plus haut possible. Mais par la suite, je suis pleinement confiant qu’il sera de retour à Moncton s’il ne perce pas l’alignement d’une équipe de la LNH, a mentionné l’entraîneur-chef Gardiner MacDougall. Je l’ai dirigé au championnat mondial des moins de 18 ans, et nous avons bâti une relation spéciale. On veut continuer dans la même veine.»

Une expérience améliorée pour les joueurs

Cecchini est toutefois conscient que la LHJMQ ne peut pas regarder passer la parade les bras croisés. «On ne parle pas d’un exode, mais on doit être attentifs. Au cours de la rencontre des gouverneurs, vendredi matin, on a décidé d’améliorer l’encadrement des joueurs sur la glace et à l’extérieur. Ce qui arrive avec la NCAA devient un accélérateur. Les gens de l’Alliance Études nous ont dit que nos joueurs ont réussi 94% de leurs cours. Au Québec, la moyenne pour les garçons est de 63%. On doit mieux expliquer ce qu’on fait. Si rien n’empêche d’éventuels commanditaires de s’associer à un joueur, la LHJMQ n’entend pas se lancer dans cette avenue.»

Territoire américain et expansion aux États-Unis

La LHJMQ souhaite obtenir un plus grand territoire américain et des négociations avec les deux autres circuits juniors sont amorcées. Actuellement, les 18 équipes ne peuvent piger que dans les six États de la Nouvelle-Angleterre.

«Notre territoire n’est pas assez grand. C’est un dossier compliqué et politique, mais les règles datent du siècle dernier et elles doivent être révisées. Ça va être ardu, et on ne pourra pas gagner toutes les batailles, mais on recherche l’équité. J’espère qu’on puisse trouver une solution d’ici quelques mois.»

«On se bat contre un monstre de l’autre côté, de renchérir le directeur gérant des Remparts de Québec, Simon Gagné, et les règles du jeu n’ont aucun sens.»

Cecchini entretient aussi des discussions avec les dirigeants de Hockey USA dans l’espoir de miser sur deux équipes d’expansion au sud de la frontière. «Ils veulent voir combien de joueurs viendront dans notre circuit avant de trancher. On est prêts à attendre cinq à six mois pour obtenir leur aval, mais on ne patientera pas cinq à six ans.»

Nouveau format des séries éliminatoires

Le classement général dictera les confrontations dès la deuxième ronde des séries éliminatoires. Pour la première ronde, les duels demeureront à l’intérieur des conférences, mais on utilisera un classement d’un à huit pour le tour suivant. Les champions de division ne profiteront plus d’un statut protégé.

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