Malgré la loi sur les «Airbnb», des Québécois ne pourront pas louer leur demeure
TVA Nouvelles
À compter du 25 mars prochain, plusieurs Québécois pourront louer leur maison à des touristes via des plateformes de type «Airbnb», mais des résidents de Stoneham-et-Tewkesbury en seront interdits et ça fait réagir.
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Le projet de loi 67, qui vise à autoriser les Québécois à louer leur résidence principale à des touristes pour une durée maximale de 30 jours, permet toutefois aux municipalités de limiter les secteurs où la location sera possible sur leur territoire.

Quelques citoyens de la ville au nord de Québec sont mécontents du choix de leur municipalité.
La location de chalets dans les secteurs touristiques choisis par Stoneham restera permise, alors que les résidences plus éloignées ne pourront pas être louées.
Ainsi, la municipalité maintient son règlement initial. Ceux et celles qui comptaient sur la loi votée par l’Assemblée nationale pour pouvoir louer leur chalet sont très déçus.
Des citoyens dénoncent vivement la décision du conseil municipal. Rencontrés par TVA Nouvelles, ils n’hésitent pas à faire entendre leur mécontentement.
«On a su que la Ville allait s’opposer à cette loi [Loi 67] on pensait garder notre droit de pouvoir ce qu’on veut faire chez nous», soutient Patrice Pelletier.

Pour plusieurs, la location permet de toucher un revenu d’appoint. Une citoyenne dit que ce facteur n’est pas pris en compte par les décideurs municipaux.
«Si, par exemple, une fin de semaine je suis partie de Stoneham, bien je pourrais mettre ça en location. Les gens ne réalisent pas que la location, c’est un plan de match [...] financièrement, ça m’aiderait beaucoup», raconte une dame.

Le maire à l’écoute
La Ville va soumettre son règlement à un registre dès mardi, et le maire n’écarte pas la possibilité d’ajouter éventuellement des zones admises à la location touristique.
En entrevue avec notre journaliste, le maire Sébastien Couture a voulu faire le point.
«Ce qu’on a voulu faire, c’est d’entériner le règlement actuel de la municipalité [...] on pourrait revoir et cadrer différemment [notre règlement]», admet-il.

Rappelons que les grandes villes comme Montréal ou Québec ne sont pas touchées par l’adoption du projet de loi.