Malgré la défaite face aux Capitals, le Canadien a chèrement acquis de l’expérience, selon Martin St-Louis

Jonathan Bernier
WASHINGTON | L’expérience ne s’achète pas. C’est souvent une formulation un peu galvaudée. Mais lorsqu’on participe aux séries éliminatoires pour la première fois, elle prend tout son sens.
Les hommes de Martin St-Louis l’ont appris à leurs dépens en lever de rideau de la confrontation qui les oppose aux Capitals de Washington. Attendus de pied ferme, ils ont eu besoin de tout leur petit change pour minimiser la tempête dans laquelle ils étaient empêtrés.
« On savait que c’est une expérience que nos joueurs devaient acquérir. C’est difficile de pratiquer ça, de ressentir ce sentiment-là [le jeu des séries], a déclaré l’entraîneur-chef du Canadien, au terme de cette première rencontre.

« Je considère que c’est un très bon premier match de la part de notre groupe », a-t-il poursuivi.
La bonne nouvelle, c’est que les inexpérimentés joueurs du Tricolore sont parvenus à se sortir de la misère. Suffisamment, pour pousser la rencontre en prolongation.
« Une fois qu’on est parvenu à s’ajuster à leur rapidité et à leur robustesse, on a commencé à être plus solide dans notre exécution, a analysé St-Louis. Notre deuxième période a été mieux et notre troisième a été excellente. »
Meilleurs mercredi
Les chiffres donnent raison à St-Louis. En première période, l’indice de possession de rondelle du Tricolore se chiffrait à peine à 36,11%. Au cours des 20 dernières minutes de temps réglementaire, cet indice avait basculé à 64,44%.
De toute façon, à l’œil, on voyait que c’était le cas. C’est bon signe pour la suite.
« Maintenant que nos joueurs ont acquis de l’expérience, ils vont être meilleurs lors du prochain match. »
L’intention est bonne, mais le discours était le même du côté des Capitals. Dans le vestiaire des gagnants, on s’en voulait d’avoir laissé le Canadien revenir de l’arrière en ralentissant le tempo des mises en échec.
« Dès les premiers instants du match, nous avons démontré à quel point nous pouvons être efficaces quand nous sommes physiques, rapides, simples, en jouant la rondelle derrière leur défenseur », a décrit Tom Wilson.
« D’ailleurs, le jeu a changé quand nous avons arrêté de faire ce genre de choses. Nous connaissons le modèle. Nous connaissons la recette. C’est à nous de l’appliquer avec constance pendant trois périodes », a-t-il ajouté.
Stopper Ovechkin
Être meilleur du côté montréalais consistera également à tenter de contenir Alex Ovechkin. L’attaquant russe a fait des ravages au cours de ce premier match en étant impliqué dans chacun des trois buts des siens.
Sur celui de la victoire, il a à peine eu besoin d’une fraction de seconde, près du demi-cercle de Samuel Montembeault, pour loger la rondelle dans le filet.
« Il n’a pas besoin de beaucoup de temps et d’espace [pour marquer] », s’est contenté de dire St-Louis.
Curieusement, il s’agissait du premier but du Tsar en prolongation lors des séries éliminatoires.
« Un but, c’est un but, a lancé le héros du match, après coup. Surtout en séries éliminatoires. L’identité de celui qui marque importe peu. »