Maladie de Lyme : le Dr Amir Khadir appelle les patients à «ne pas perdre espoir»
TVA Nouvelles
Le suicide d’Amélie Champagne n’est pas la seule tragédie du genre à survenir chez les patients atteints de la maladie de Lyme.
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En entrevue à LCN, le microbiologiste et infectiologue Dr Amir Khadir a rapporté qu’au cours des cinq dernières années, il avait vu 6 de ses quelque 500 patients mettre eux aussi fin à leurs jours.
Le Dr Khadir affirme qu’il est souvent bien difficile pour un médecin de diagnostiquer et traiter un patient atteint de la maladie de Lyme.
L’invasion directe de la bactérie dans le système nerveux central peut causer une panoplie de symptômes tels que de la fatigue, des douleurs musculosquelettiques et des problèmes de concentration.
- Écoutez l'entrevue avec Roxane Pelletier, conseillère scientifique spécialisée en maladies transmises par les tiques à l’INSPQ, via QUB radio :
«De diagnostic en diagnostic, de médecin en médecin, au bout d’un moment, ces patients peuvent, en n’ayant pas de diagnostic précis, s’enfoncer dans leur détresse, c’est-à-dire que le rejet de leurs symptômes ou la non-reconnaissance de leur maladie ajoute à la détresse qui est déjà présente», explique le Dr Amir Khadir.
Heureusement, il y a des raisons de garder espoir que le suivi de ces patients s’améliore dans un avenir rapproché, soutient le microbiologiste et infectiologue.
«On est actuellement sur le point de mettre sur pied une quinzaine de cliniques formant un réseau, le réseau québécois des maladies chroniques complexes. Quand est-ce qu’on va avoir tous les moyens et le personnel nécessaires pour prendre en charge ces patients? Je ne pourrais pas vous dire avec assurance», indique-t-il.
Celui-ci assure que des équipes sont présentement à pied d’œuvre pour tenter de recruter du personnel et mettre sur pied des protocoles permettant la prise en charge des personnes atteintes par la maladie de Lyme.
«Je fais appel à tout le monde de ne pas perdre espoir et aux médecins de famille, de s’en occuper jusqu’à ce que ces réseaux d’expertise puissent les prendre en charge convenablement», clame le Dr Khadir.
