Élections provinciales: Maïtée Labrecque-Saganash souhaite représenter Québec solidaire


Patrick Bellerose
La jeune militante crie et chroniqueuse Maïtée Labrecque-Saganash souhaite porter les couleurs de Québec solidaire dans Ungava lors des élections du 3 octobre prochain.
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Elle devra d’abord réussir l’investiture dans la circonscription, mais aucun autre candidat n’est sur les rangs pour le moment.
«Je peux comprendre qu’à l’Assemblée nationale c’est facile de prendre des décisions quand les personnes concernées ne sont pas dans la salle. Moi, quand je vais être là, j’encourage ces personnes-là, qui disent des énormités envers mon peuple, de le faire en me regardant dans les yeux», a déclaré Labrecque-Saganash lors d’un point de presse au Centre PHI, en compagnie de Gabriel Nadeau-Dubois et Manon Massé.
Projet de loi 96
Comme de fait, Mme Labrecque-Saganash a affiché d’entrée de jeu son opposition à la réforme de la loi 101, appuyée par Québec solidaire. Des nations autochtones avaient dénoncé le projet de loi 96 et avaient réclamé d’en être exemptées.
«Personnellement, moi je ne l’aurais pas appuyée», a-t-elle affirmé en réponse aux questions des journalistes. Elle dit partager les préoccupations de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador à ce sujet.

La nouvelle loi va rendre «plus difficilement navigables les services publics au Québec pour nos communautés», estime-t-elle.
Le chef parlementaire de QS, Gabriel Nadeau-Dubois, assure que Mme Labrecque-Saganash aurait été libre de s’opposer au projet de loi, malgré l’appui de son caucus. «Jamais je ne me serais permis de dire à un élu des Premières Nations comment voter sur un projet de loi qui concerne leurs revendications historiques et fondamentales», assure-t-il.

Plusieurs candidats autochtones
Fille de l’ex-député fédéral Romeo Saganash, Maïtée Labrecque-Saganash est une proche de Gabriel Nadeau-Dubois depuis de nombreuses années. Elle a notamment œuvré avec lui lors de la tournée Faut qu’on se parle.
Cinq autres candidats autochtones sont déjà sur les rangs pour QS, et le parti dit faire des démarches pour en attirer davantage.
L’Assemblée nationale a déjà compté des hommes issus des Premières Nations, dont Alexis Wawanoloath. Selon Québec solidaire, si elle est élue, Maïtée Labrecque-Saganash deviendrait toutefois la première femme autochtone à siéger à Québec.
Mais, surprise, le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, a contacté Le Journal pour souligner que sa députée Claire Samson «est aussi à moitié autochtone, même si elle n’a jamais revendiqué son statut». «Sa mère était une Mohawk de Kahnawake», explique-t-il.
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