Objectif 200 ans et pas de ride: La Maison Simons a traversé des tempêtes en 181 ans
Jean-Michel Genois Gagnon
Vite comme ça, lorsqu’on regarde La Maison Simons, l’entreprise ne fait pas son âge avec son nouveau centre de distribution automatisé de 200 millions $. Pourtant, elle est née avant même la Confédération canadienne en 1867.
Selon le PDG Peter Simons, avec ses 181 années au compteur, La Maison Simons est la plus vieille entreprise familiale privée à travers le pays.
Au fil des ans, depuis sa création en 1840, La Maison Simons a traversé plusieurs épreuves : des pandémies, des krachs boursiers, des guerres mondiales, des pénuries de matériaux et présentement la COVID-19.
L’entreprise a toujours su s’adapter et «la chance» a aussi été au rendez-vous et parfois nécessaire, concède, aujourd’hui, le PDG, Peter Simons.
«Les entreprises familiales qui font cinq générations, ce sont 1 % des compagnies au monde», répond au Journal l’homme d’affaires.
«Il y a beaucoup de chance dans la vie. Aujourd’hui, l’un des malheurs est de ne pas réaliser la chance que nous avons. Mon grand-père et mon arrière-grand-père ont sans doute aussi eu de la chance en affaires», poursuit-il.
Avec son frère, Richard, ils sont la cinquième génération de marchands de vêtements à la tête de la compagnie familiale qui compte maintenant 15 boutiques à travers le pays, bientôt 16, ainsi qu’un site transactionnel.Le Groupe Simons sert de gagne-pain à près de 3000 salariés.
Selon le PDG, avec ses 181 années au compteur, La Maison Simons est la plus vieille entreprise familiale privée à travers le pays.
«J’ai toujours peur de dire ça, mais je pense que je suis la plus vieille, s’il y en a une autre qu’elle se lève», a-t-il avancé avec humour.
Recette du succès
C’est en 1840 que John Simons, alors âgée de 17 ans, a ouvert le premier magasin du groupe sur la rue Saint-Jean, à Québec. En 1870, cette boutique a déménagé à son emplacement actuel sur la côte de la Fabrique.
Pour traverser toutes ces années, Peter Simons estime que la recette du succès est passée notamment par l’innovation afin de s’adapter aux nouveaux besoins des consommateurs et à l’évolution de l’industrie.
Comme exemple, La Maison Simons cherche depuis quelques années à minimiser le plus possible ses impacts sur l’environnement. Un sujet chaud en raison des changements climatiques.
L’homme d’affaires est également d’avis que la proximité de l’entreprise avec ses clients l’a aidé à traverser les dernières décennies ainsi que l’implication de son organisation dans la communauté. «Notre nom est sur la porte. Il n’y a pas d’anonymat chez nous», fait-il valoir.
L’objectif du PDG est maintenant que le fleuron franchisse le cap vénérable des 200 ans. La COVID-19 est toutefois venue bien près d’anéantir ce rêve.
Fidèle à ses habitudes, la compagnie s’est battue depuis mars 2020 pour traverser cette crise et elle s’est collée sur ses valeurs pour y parvenir, notamment le bien-être de ses employés et l’importante d’avoir de bonnes relations avec ses fournisseurs, affirme la direction.
Ce qui fait qu’aujourd’hui, La Maison Simons se retrouve dans une position plus confortable que l’année dernière.