Maison détruite par un immense arbre dans les Laurentides: voici les erreurs commises par l’entreprise d’émondage

La destruction complète d’une résidence des Laurentides, lorsqu’un arbre de grande taille s’est effondré sur elle, serait directement attribuable à un abattage mal exécuté par une entreprise d’émondage qui, selon un expert, n’a pas respecté les normes de sécurité.

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Le 23 juin dernier, à Pointe-Calumet, un immense arbre s’est effondré directement sur la maison de Daniel Delisle, détruisant la résidence qu’il occupait depuis vingt ans, selon un article paru dans Le Journal de Montréal, lundi.

Selon Jean-François Cloutier, émondeur et président de l’entreprise Arbres Pro-Santé, l’incident aurait pu être évité. En entrevue au TVA Midi lundi, il affirme avoir relevé «plusieurs anomalies» dans la méthode utilisée par l’entreprise d’émondage.

«Ça n’a pas été respecté selon le code de sécurité pour abattre un arbre», affirme-t-il.

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D’après son analyse, le câble de direction, censé orienter la chute de l’arbre, n’était pas sous tension. De plus, le trait d’abattage arrière aurait été réalisé en diagonale — une technique inadéquate selon les normes de l’industrie, qui aurait provoqué le glissement et la chute du tronc dans la mauvaise direction.

«Ce n’est même pas une pratique que j’utilise en 26 ans de carrière, indique M. Cloutier. Ce n’est pas comme ça qu’on doit faire une entaille de direction.»

Ce dernier soutient que si les procédures avaient été rigoureusement suivies, l’arbre serait tombé à l’opposé de la résidence. «On voit le câble de direction qui ne tire pas dans la même direction que l’entaille. [...] Ils n’ont pas fait ça correctement», déplore-t-il.

L’expert rappelle l’importance de confier ce type d’intervention à des professionnels certifiés. «C’est tellement dangereux notre métier. Il faut faire appel à des compagnies certifiées», insiste-t-il.

Bien qu’aucune blessure n’ait été rapportée, Jean-François Cloutier estime que l’incident aurait pu tourner au drame. «Je trouve ça triste pour le monsieur, mais [...] il aurait pu y avoir un mort», conclut le président de l’entreprise Arbres Pro-Santé.

Voyez l’entrevue complète avec Jean-François Cloutier, ci-dessus.