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L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

Maison de Guy Lafleur : une horde de curieux à prévoir?

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Tommy Thurber | Agence QMI

2022-08-23T23:07:23Z
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Il faudra évacuer rapidement les curieux et faire le tri chez les acheteurs potentiels, mais la maison de Guy Lafleur devrait trouver preneur sans trop de difficultés.

• À lire aussi: [PHOTOS] La résidence de Guy Lafleur mise en vente pour 2,5 M$

C’est l’avis de deux courtiers immobiliers québécois reconnus s'étant prononcés mardi sur le processus de vente qui sera lancé prochainement par Lise, la veuve du Démon blond. Cette dernière demandera 2 499 000 $ pour cette maison de l’île Bizard, aux abords du lac des Deux Montagnes à Montréal.

À n’en point douter, les gens seront nombreux à vouloir jeter un coup d’œil aux photos lorsque la fiche sera mise en ligne. Or, il faudra bien plus qu’un peu de curiosité pour franchir le seuil de la porte. En effet, par respect pour la famille, une préapprobation bancaire sera assurément demandée.

«C’est certain qu’il y a une aura autour de cette maison. Ça va susciter beaucoup de curiosité, mais je pense sincèrement que la curiosité se limitera à Centris ou à passer devant. Quand une propriété se trouve sur le marché avec un personnage aussi connu et légendaire que Guy Lafleur, n’entre pas qui veut dans la maison», a mentionné l’ex-journaliste et cheffe d’antenne de TVA désormais courtière immobilière Mélanie Bergeron au réseau LCN, mardi.

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«Il faut éviter les curieux, c’est bien important, a renchéri dans une entrevue avec l’Agence QMI le courtier André Dussault, qui a notamment vendu une maison de Simon Gagné en 2013. Il faut éviter les curieux parce que plusieurs voudront la voir sans nécessairement vouloir l’acheter. On doit trier les acheteurs [potentiels], voire même trier les finances des gens.»

Valeur ajoutée

À 2,5 millions $, le prix demandé peut sembler élevé pour le commun des mortels. Mais M. Dussault estime que le prix semble adéquat à première vue, tout en se gardant une petite gêne puisqu’il n’a pas lui-même évalué la maison et qu’il ne connaît pas le marché local.

«Aujourd’hui, une maison de 2,5 millions $, ce n’est pas si cher, fait-il valoir. Il y a des maisons pas mal plus chères que ça. Dans le marché de 2022, une propriété de 2,5 millions $, c’est assez courant en bordure de lac. Il y a un nombre d’acheteurs qui peut augmenter vite.»

Le prix affiché est-il plus élevé parce que c’est la résidence de Guy Lafleur? Probablement, selon M. Dussault. Y aura-t-il de la surenchère créée par la partisanerie de certains acheteurs potentiels? Peut-être.

«C’est possible, ça crée un sentiment d’appartenance par rapport à Guy Lafleur, a analysé Mme Bergeron. C’est un magnifique secteur. Quelqu’un ayant les moyens, ayant besoin de ce genre d’installation au bord de l’eau et étant partisan de Guy Lafleur [sera intéressé]. S’il se dit: "moi, j’aime cet endroit, je veux l’acheter, je veux m’imprégner de ce lieu", il y a un côté irrationnel à ce type d’achat. Par contre, des gens se diront que ça ne les dérange pas trop, qu’ils aiment la maison et son emplacement. Ils iront d’une manière beaucoup plus terre à terre.»

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S’il est impossible de prévoir comment se déroulera le processus, Lise Lafleur devrait néanmoins trouver preneur pour sa maison.

«C’est quand même 2,5 millions $, ce n’est pas rien et le voisin est également à vendre. Combien de temps faudra-t-il? Je pense malgré tout que ça va bien aller», a conclu Mme Bergeron.

Un battage médiatique bénéfique?

André Dussault voit des parallèles entre la vente de la maison de Simon Gagné à Lac-Beauport, en 2013, et celle à venir pour la maison du regretté Guy Lafleur, situé sur l’île Bizard, à Montréal.

Si les deux maisons n’ont rien à voir au niveau de l’architecture et du prestige, elles ont toutes les deux fait l’objet d’une intense couverture médiatique en raison de l’identité de leurs propriétaires.

Selon le courtier immobilier, cette tempête médiatique peut certainement avoir du positif puisqu’elle permet d’attirer plus d’acheteurs potentiels et donc de possiblement gonfler un peu le prix de vente.

La différence de prix affiché – 2,499 millions $ pour la maison de Guy Lafleur et 4 millions $ pour celle de Gagné – met toutefois fin à tout parallèle puisque le marché, que ce soit en termes d’acheteurs potentiels ou d’époques, est résolument différent.

«Quand j’ai mis la maison de Simon Gagné à vendre, c’était une maison affichée très chère, mais c’était pas mal la valeur du marché, a fait valoir M. Dussault. Par contre, dans les 4 millions $, ça diminue le nombre d’acheteurs. Ce n’est pas la même envergure.»

Pour la petite histoire, c’est un homme qui ne s’intéressait pas du tout au hockey qui a finalement mis la main sur la propriété pour la somme de 3,4 millions $. Il s’agissait à l’époque d’un montant record pour la région.

«C’est drôle, car le gars qui a acheté [la maison de] Gagné ne connaissait rien au hockey! Il s’en est rendu compte en voyant les chandails accrochés. On avait bien ri d’ailleurs. Et c’est ce qu’aimait Simon Gagné pour ne pas se faire déranger», a raconté M. Dussault.

Un secteur couru

Il ne s’agissait pas d’une première transaction dans la région pour le courtier, ni de la dernière impliquant des joueurs de hockey. M. Dussault a notamment fait affaire avec les anciens du Canadien de Montréal Mathieu Dandenault, Donald Brashear, Alex Tanguay et Mathieu Garon, de même qu’avec Éric Bélanger et Steve Bernier.

«Il y a eu un engouement pour les joueurs de hockey de la LNH [pour Lac-Beauport], a indiqué M. Dussault. Patrick Roy s’est installé là au début, et par la suite, après Simon Gagné et Donald Brashear, il y a eu un engouement auprès des joueurs francophones.»

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