Incendie : Mais qui en veut tant à ce centre de dek hockey ?
La bâtisse de l’est de Montréal a été incendiée pour une deuxième fois en 11 mois

Jonathan Tremblay
Les propriétaires de Hockey Dek Anjou, victimes de deux incendies criminels en 11 mois, se demandent qui peut leur en vouloir à ce point.
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« On n’a aucune idée. C’est ça le plus plate. Si on avait des doutes, au moins... », laisse tomber Mathieu Barrette, 34 ans, coassocié de Hockey Dek Anjou, situé sur le boulevard Parkway, près de la rue Jarry.
Vers 2 h, dans la nuit de lundi, un brasier a pris naissance dans l’entrée principale de l’immeuble industriel, qui abrite l’organisation de hockey-balle depuis 2018.
Les pompiers ont constaté des traces d’accélérant et une vitre fracassée. Ils ont donc vite transféré l’enquête au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
Sur des images captées par une caméra de surveillance, on peut voir un homme vêtu d’un chandail noir à cagoule lancer un objet dans la vitre de la porte. Il répand ensuite un liquide inflammable sur le balcon de la bâtisse.
Visiblement nerveux et agité, l’incendiaire doit s’y prendre à deux reprises avant que son crime donne naissance à des flammes qui subsistent.
On le voit par la suite fuir à la course.
Les dommages se sont limités à l’entrée principale de la bâtisse, faisant en sorte que les activités sportives ont pu reprendre hier soir.
Deuxième fois
Ce n’est pas la première fois que Hockey Dek Anjou est victime d’un incendie criminel.
Le 25 octobre 2020, un cocktail Molotov a été lancé au même endroit. Les dommages avaient également été mineurs.
« Vite, vite, on pense que ça pourrait être la même personne, croit Mathieu Barrette. On était moins bien équipés l’an passé [côté caméras]. Les policiers travaillent fort pour retrouver le suspect. »
« Le SPVM recherche activement au moins un suspect. Si vous avez des informations, communiquez avec votre poste de quartier », déclare Manuel Couture, porte-parole de la police de Montréal.
Or, les membres de Hockey Dek Anjou ne voient pas du tout de qui il peut s’agir.
« On ne pense pas que c’est la compétition. Ce sont de bonnes personnes. Ce sont peut-être des jaloux ? se questionne M. Barrette. Pourquoi mettre le feu ? Je ne sais pas. On espère avoir la réponse. »
Postpandémie
Le coassocié se désole de ces événements, d’autant plus que son organisation commence tout juste à se remettre des conséquences de la pandémie.
« C’est tellement plate. On a été beaucoup affectés par la COVID, et là quelqu’un veut nous faire du tort... », se désole-t-il.
►Le bâtiment boulevard Parkway accueillait cet été les parties locales des Huskies, dans la nouvelle Ligue nationale de hockey--balle (LNHB).