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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Mairie de Québec: qui est Sam Hamad?

Rappel de la carrière de l'ancien ministre libéral qui veut déloger Bruno Marchand

Sam Hamad avait participé à une activité de bénévolat à Lauberivière, en décembre dernier.
Sam Hamad avait participé à une activité de bénévolat à Lauberivière, en décembre dernier. PHOTO D'ARCHIVES, DIDIER DEBUSSCHÈRE
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Photo portrait de Stéphanie  Martin

Stéphanie Martin

2025-04-05T04:00:00Z
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L’ancien politicien libéral a régné sur la circonscription québécoise de Louis-Hébert entre 2003 et 2017. À sa démission, il avait soutenu qu’il avait fait le tour du jardin politique. À 66 ans, après avoir alimenté la rumeur pendant des années, il fera le saut dimanche au palier municipal.

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De Damas à Rivière-du-Loup

Sam Hamad est né à Damas, en Syrie, en juin 1958, sous le nom de Samer Hamad-Allah. 

Venu étudier au Québec en 1978, il a abouti à Rivière-du-Loup. 

Il a raconté qu’il croyait arriver en banlieue de Montréal, puisque sur une mappemonde, la ville du Bas-Saint-Laurent semble tout près de la métropole. Il a ensuite officiellement changé son nom pour faciliter son intégration au Québec. 

Il a obtenu un baccalauréat en génie civil en 1984 et une maîtrise en génie civil en 1986 de l'Université Laval, ainsi qu'une maîtrise en gestion en 1989 de l'Université du Québec à Trois-Rivières, selon le site de l’Assemblée nationale. 

Depuis son retrait de la politique, il est vice-président principal de la firme privée Globatech, qui fournit des solutions en bâtiment ainsi qu’en équipements de stationnement.

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Controverse de la centrale du Suroît

Au début des années 2000, le gouvernement du Québec met de l’avant le projet Suroît à Beauharnois, en Montérégie, une centrale thermique au gaz naturel. 

Il s’agit d’un projet proposé par Hydro et appuyé par le gouvernement du Québec. 

Il a provoqué un mouvement d'opposition massif, qui a forcé Hydro-Québec et le gouvernement du Québec à annuler le projet, en 2004. 

C’est Sam Hamad, alors ministre des Ressources naturelles, qui avait enterré le projet. 

Il a perdu son poste de ministre dans la foulée, lors d’un remaniement ministériel de Jean Charest, en 2005.

Manquement aux valeurs de l’Assemblée nationale

Le prétendant à la mairie a déjà été visé par une enquête du Commissaire à l’éthique de l’Assemblée nationale, qui lui a reproché un «manquement aux valeurs» de l’institution parlementaire. 

Le 31 mars 2016, un reportage d’Enquête dévoile qu’en 2012, alors qu’il était ministre du Développement économique sous le gouvernement libéral de Jean Charest, Sam Hamad est intervenu dans l’octroi d’une subvention de 8,5 M$ à l’entreprise PremierTech de Rivière-du-Loup, à la demande du collecteur de fonds Marc-Yvan Côté. 

Pris dans la tourmente, le ministre s’envole pour la Floride, le 4 avril, après s’être retiré temporairement de ses fonctions ministérielles. Le 7 avril, face à la controverse suscitée par son départ précipité, Sam Hamad démissionne définitivement des postes qu’il occupe alors, soit président du Conseil du trésor et ministre responsable de la Capitale-Nationale. 

En juin suivant, la vérificatrice générale soulève des zones d’ombres dans l’aide financière accordée à Premier Tech, mais ne blâme pas formellement Sam Hamad. 

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Le commissaire à l’éthique conclut quant à lui que M. Hamad a eu une «conduite contraire aux valeurs de convenance, de sagesse et de justice de l'Assemblée nationale» et que son «comportement «n'est pas simplement une imprudence, mais constitue un manquement qui nuit au maintien de la confiance de la population envers les membres de l'Assemblée nationale». Il n’impose cependant aucune sanction.

Maire de Québec? «Jamais»

La réflexion de Sam Hamad a visiblement évolué depuis mars 2018. 

Deux ans après son retrait de la politique provinciale active, il avait été questionné par Le Journal sur un potentiel saut à la mairie de Québec. «Non, jamais. C’est tough et je ne suis plus là. La politique, c’est fini», avait-il alors répondu. 

Depuis, son nom est revenu régulièrement sur la liste des potentiels intéressés à briguer les suffrages à Québec. En 2021, après avoir tâté le terrain, il avait finalement renoncé pour des raisons personnelles. 

Le dernier sondage mené en septembre 2024 par Léger le donnait au coude à coude avec le maire Bruno Marchand.

Parcours politique *

  • Élu député de la circonscription de Louis-Hébert en 2003, puis réélu aux quatre élections suivantes.
  • Ministre des Ressources naturelles, de la Faune et des Parcs et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale de 2003 à 2005
  • Ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale de 2007 à 2010
  • Ministre du Travail de 2009 à 2010
  • Ministre des Transports de 2010 à 2011
  • Ministre du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation de 2011 à 2012
  • Ministre du Travail et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale de 2014 à 2016
  • Président du Conseil du trésor en 2016

* Source: Assemblée nationale

Quelques grands projets auxquels il a contribué

  • Équipe Québec
  • Le Centre Vidéotron
  • La promenade Samuel-De Champlain (phases I, II et III)
  • Le Super PEPS
  • Les Festivités du 400e
  • L’agrandissement du Musée national des Beaux-Arts du Québec
  • L’agrandissement du Centre de foires
  • L’agrandissement du Centre des congrès
  • Le Palais Montcalm
  • La Place des Canotiers
  • Stade de soccer Leclerc à Saint-Augustin-de-Desmaures
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