Mairie de Montréal: Vincent Marissal passe son tour


Nicolas Lachance
Malgré les sondages décevants pour Québec solidaire, le député de Rosemont Vincent Marissal annonce qu’il ne briguera pas la mairie de Montréal.
Dans une lettre publiée dans La Presse, Vincent Marissal, confirme qu’il a terminé sa réflexion: «Montréal, je t’aime, mais je passe mon tour», déclare-t-il.
«Après une longue et sérieuse réflexion, j’ai décidé de décliner ce magnifique défi. Je ne doute pas de mes capacités d’apprentissage et de leadership, mais la modestie m’impose une conclusion: on ne s’improvise pas maire de Montréal», affirme le député.
L’élu solidaire se dit fier du travail accompli à l’Assemblée nationale et de la confiance que lui ont témoignée les électeurs de Rosemont dans les dernières années.
Pour cette raison, il préfère se consacrer pleinement à son rôle de député.
«L’aventure politique est parfois rude et le travail dans l’opposition comporte son lot de frustrations, mais l’honneur de servir mes concitoyens et concitoyennes compense largement ces aléas. Et cela m’apporte la motivation de continuer», a-t-il écrit.
Vincent Marissal reconnaît les défis majeurs auxquels Montréal fait face, comme la crise du logement, le transport collectif, la criminalité et le recul du français.
«Notre ville sera confrontée au cours des prochaines années à des défis titanesques avec, il faut bien l’admettre, des moyens largement insuffisants», signale le solidaire.
Il critique le manque d’engagement des gouvernements provincial et fédéral envers la métropole. D’ailleurs, il laisse entendre que son histoire avec Montréal n’est peut-être pas terminée, gardant la porte ouverte à une future implication municipale.
Marissal justifie son choix par des raisons éthiques et personnelles. Il estime qu’on ne peut pas s’improviser maire et qu’une campagne électorale municipale tout en restant député poserait des problèmes de déontologie et de loyauté envers ses électeurs. De plus, ses obligations familiales et financières rendent difficile un tel engagement.
«De un, je me sens redevable et loyal envers les électeurs de Rosemont, qui m’ont choisi deux fois pour les représenter. De deux, j’adore mon travail de député, que je fais avec rigueur. De trois, et ce point est important, je ne suis pas indépendant de fortune et j’ai des obligations familiales. Je pourrais bien sûr demeurer légalement député et être candidat à la mairie de Montréal, mais ce dédoublement de personnalité me placerait dans une situation incompatible avec les combats que j’ai menés à Québec solidaire depuis 2018», a-t-il expliqué.
Il souligne que mener les deux fonctions de front serait impossible sans compromettre la qualité de son travail.