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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Ukraine: Macron chez Poutine, en quête de désescalade

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AFP

2022-02-07T14:03:08Z
2022-02-07T15:03:27Z
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MOSCOU | Le président français Emmanuel Macron a déclaré avoir proposé lundi à Vladimir Poutine de «bâtir des garanties concrètes de sécurité» pour tous les États impliqués dans la crise ukrainienne, à l’issue d’un tête-à-tête de cinq heures à Moscou avec son homologue russe. 

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«Le président Poutine m’a assuré de sa disponibilité à s’engager dans cette logique et de sa volonté de maintenir la stabilité et l’intégrité territoriale de l’Ukraine», a ajouté M. Macron au cours d’une conférence de presse commune.

Tandis que le chef de l’État russe soulignait ses désaccords avec l’OTAN, le président français a récapitulé ses objectifs : «la stabilité militaire à court terme, que le dialogue qui a été noué entre Russie, États-Unis, Européens se poursuive pour bâtir des solutions avec l’objectif de la sécurité de tous».

«Il n’y a pas de sécurité pour les Européens s’il n’y a pas de sécurité pour la Russie», a concédé Emmanuel Macron à son hôte. 

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Mais il a rappelé à Vladimir Poutine que les pays baltes et les autres pays européens frontaliers avaient «les mêmes craintes» de sécurité que celles mentionnées par la Russie. Et ils ont «le sentiment que des accords ont été violés» avec le déploiement de troupes russes, a-t-il ajouté.

«Il faut rebâtir ces solutions concrètes ensemble, car nous vivons de part et d’autre de frontières communes», a plaidé le président français.

Emmanuel Macron a promis d’«intensifier les contacts» avec l’ensemble de ses partenaires pour «bâtir des solutions nouvelles». 

«Nous avons esquissé quelques pistes dans notre tête-à-tête», a-t-il poursuivi. «Nous nous reparlerons dans quelques jours» et «je suis sûr que nous arriverons à un résultat. Il n’est pas aisé, mais j’en suis sûr», a-t-il conclu. 

La conférence de presse a cependant mis en relief des divergences profondes entre les deux hommes, illustrées par un ton tendu en fin de session. 

«Qui croit à l’Europe doit savoir travailler avec la Russie. Est-ce chose aisée ? Non. Est-ce qu’il y a une part d’ingratitude ? Oui. Est-ce qu’il convient de l’abandonner ? Non (...) Nous avons des désaccords, nous les assumons», a plaidé M. Macron. 

«L’Ukraine est un pays aux frontières autour desquelles il y a 125 000 soldats russes. Ça rend nerveux», a-t-il ajouté, «nous sommes à un niveau d’incandescence que l’Europe a rarement connu».

«Nous allons essayer d’enclencher un processus nouveau», a-t-il encore dit.

La présidence française a assuré après la conférence de presse que les deux dirigeants avaient eu plusieurs points d’accord, qu’ils n’ont pas évoqués pendant la conférence de presse.

Moscou a notamment accepté, selon Paris, de retirer ses soldats au terme des manœuvres Zapad au Bélarus.

L’Élysée cite aussi l’engagement des deux parties de «ne pas prendre de nouvelles initiatives militaires, ce qui permet d’envisager la désescalade». 

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