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L'article provient de TVA Sports
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Le boxeur québécois Alexis Barrière devient partenaire d'entraînement de Tyson Fury, en Arabie saoudite

Le colosse vit une grande aventure, à Riyad

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Photo portrait de Benoît Rioux

Benoît Rioux

2024-01-30T00:30:00Z
2024-01-30T22:58:48Z
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Le boxeur québécois Alexis Barrière flotte sur un nuage, sans doute un nuage en or, alors qu’il sert de partenaire d’entraînement à Tyson Fury depuis près d’un mois, à Riyad, en Arabie saoudite. 

«C’est un autre monde ici, il y a de l’argent, c’est incroyable», laisse-t-il tomber, entre deux séances de boxe tenues dans les installations du Dorat Naid Resort, un complexe hôtelier de luxe.

• À lire aussi: Alexis Barrière, policier du ring

Âgé de 28 ans, Barrière tente de ne pas trop s’emballer, mais la chimie s’installe entre lui et le clan Fury, ce qui le porte à dire une phrase lourde de sens: «Ma vie va changer.»

Pour le moment, le poids lourd québécois est le principal coéquipier de Fury à l’entraînement afin de le préparer pour son mégacombat du 17 février contre le champion ukrainien Oleksandr Usyk. Les titres WBC, WBO, WBA, IBF et IBO seront tous à l’enjeu dans cette bataille de poids lourds.

Photo Daniel Leal / AFP
Photo Daniel Leal / AFP

«Je m’entraîne deux fois par jour avec Fury, du lundi au samedi, précise Barrière. La qualité de ma boxe a triplé depuis que je suis ici. La principale différence est au niveau des stratégies à utiliser pendant un combat, ce qu’on appelle le “ring IQ”.»

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À sa place

Barrière (11-0, 9 K.-O.), qui est lui-même invaincu depuis le début de sa carrière chez les pros, se sent à sa place dans le même ring que Fury, qui fait 6 pi 8 po, soit quatre à cinq pouces de plus que le Québécois.

«En arrivant ici, j’allais évaluer où je me situe face à l’élite. Un round avec Fury, c’est comme trois rounds avec d’autres, mais on me dit que je suis peut-être celui qui lui donne le plus de fil à retordre parmi ses partenaires d’entraînement», indique Barrière, affirmant avoir reçu au passage de bons commentaires de l’entraîneur Sugar Hill.

Alexis Barrière (au centre) côtoie de nombreux poids lourds, à Riyad, alors qu’il sert de partenaire d’entraînement à Tyson Fury, en janvier 2024. Sur la photo, il se retrouve en compagnie d’Agron Smakici (à gauche) et Elvir Sendro (à droite).
Alexis Barrière (au centre) côtoie de nombreux poids lourds, à Riyad, alors qu’il sert de partenaire d’entraînement à Tyson Fury, en janvier 2024. Sur la photo, il se retrouve en compagnie d’Agron Smakici (à gauche) et Elvir Sendro (à droite). PHOTO FOURNIE PAR NEW ERA PROMOTION

Mieux encore, le Québécois reconnaît qu’il développe une franche amitié avec le boxeur britannique surnommé le «Gypsy King».

Tyson Fury, en conférence de presse, le 16 novembre 2023.
Tyson Fury, en conférence de presse, le 16 novembre 2023. Photo Daniel Leal / AFP

«Honnêtement, c’est l’une des plus belles personnes que j’ai rencontrées dans ma vie, ajoute celui qui a grandi à Québec avant de déménager à Saint-Jean-sur-Richelieu il y a une dizaine d’années. On s’entend bien, on mange ensemble, on va aussi parfois magasiner.»

Chapeauté par les frères Fury?

C’est surtout cette relation avec Tyson, tout comme celle avec Shane, le frère du boxeur, qui laisse croire à Barrière que sa vie est sur le point de changer. Les deux membres de la famille Fury souhaiteraient même le conseiller et le chapeauter dans le futur pour l’obtention de combats lucratifs.

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«Ils m’ont dit qu’ils seraient déçus si je ne devenais pas champion du monde d’ici deux ou trois ans», avance Barrière.

Qualifications olympiques: un simple pas de côté pour Alexis Barrière

En décrivant sa façon de se déplacer dans un ring, le boxeur Alexis Barrière vient expliquer un peu pourquoi il s’est donné rendez-vous, du 29 février au 12 mars, en Italie, aux qualifications pour les prochains Jeux olympiques d’été de Paris. 

«Je bouge beaucoup dans le ring, je me déplace souvent de côté pour me donner des angles», dit-il.

Pour Barrière, ce bref détour pouvant le mener à Paris en 2024 est justement un pas de côté, et non pas un pas vers l’arrière, afin d’en faire plusieurs autres vers l’avant. Il se donne un angle pour la suite des choses.

Alexis Barrière, à l'entraînement, en avril 2023.
Alexis Barrière, à l'entraînement, en avril 2023. Photo d'archives, Agence QMI

Barrière assure que sa carrière de boxeur professionnel demeure sa priorité, mais une présence aux Jeux olympiques, voire l’obtention d’une médaille, pourrait le propulser sur la scène internationale. 

«Je n’ai pas eu la chance d’y aller durant mon parcours chez les amateurs et je considère que c’est le bon moment pour moi, ajoute-t-il. J’y vois une certaine rédemption.»

Le podium en Italie

Pour l’ensemble de sa carrière, Barrière estime que sa ceinture de champion canadien, remportée le 21 mai 2022 à Brossard contre Abokan Bokpe, est le prix le plus prestigieux qu’il a gagné jusqu’ici. Il ajouterait avec plaisir une médaille olympique avant de poursuivre sa quête ultime: devenir champion du monde chez les professionnels.

En décembre dernier, à Montréal, Barrière avait dominé les qualifications canadiennes, gagnant en finale contre le Britanno-Colombien William Nike Blackmore. Un podium en Italie lui permettrait maintenant de se qualifier pour Paris.

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