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L'article provient de Le Journal de Québec
Culture

Ma mère: une œuvre nécessaire

La série Ma mère explore avec empathie le trouble bipolaire

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Photo portrait de Bruno Lapointe

Bruno Lapointe

2022-10-27T00:51:41Z
2022-10-27T04:11:32Z
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Il fallait énormément de doigté, de finesse et de sensibilité pour réussir une fiction portant sur la maladie mentale. Heureusement, ces qualités font partie de l’ADN de Michel d’Astous et Anne Boyer, créateurs de Ma mère, une nouvelle série dure, mais nécessaire.  

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Disons-le d’emblée, Ma mère n’est pas une série particulièrement facile à regarder. Son propos est dur, dérangeant et pas particulièrement jojo, disons. Pourquoi ? Parce qu’on y suit le quotidien de Chantal Bélanger, une femme souffrant d’un trouble bipolaire qui tente tant bien que mal de reprendre sa vie en main après un séjour en prison. 

Cette remise en liberté ne sera pas de tout repos, tant pour notre héroïne que pour ses proches ; car son retour rouvrira chez ses enfants – et ses gendres – des blessures du passé jamais complètement cicatrisées.

Heureusement – et à l’instar de la série Mon fils, en 2020 –, le thème de la santé mentale est entre très bonnes mains avec le duo d’auteurs Michel d’Astous et Anne Boyer, qui livrent ici des dialogues d’une grande finesse. 

Oui, les choses sont dites telles qu’elles sont, même les plus difficiles. Et oui, évidemment, on flirte avec le tragique, comme avec des enjeux d’une tristesse infinie. Mais jamais la série Ma mère ne devient larmoyante ou, pire encore, irrespectueuse des gens affligés par ce mal silencieux. 

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  • Écoutez l'entrevue de Sophie Durocher avec Chantale Fontaine, comédienne sur QUB Radio :

Impeccable Chantal Fontaine

Scindée en six épisodes d’une heure, cette nouvelle fiction est également portée à bout de bras par une Chantal Fontaine au sommet de son art. Vraiment, la comédienne nous y apparaît dans une forme impeccable, capable d’aller chercher toutes les nuances requises par le personnage-titre. Son jeu est fin, juste et empreint d’empathie. 

En entretien au Journal, le week-end dernier, elle comparait son défi d’interprétation au « travail de funambule ». Et c’est exactement ce qu’elle fait, naviguant dans les zones sombres et lumineuses avec aise et précision. 

Car bien que Ma mère porte sur un univers qui peut être morose, la série comporte son lot de lumière. Car non, le trouble bipolaire n’est pas une fin en soi ni un fardeau constant et insoutenable, posé sur les épaules des proches. Espérons d’ailleurs que cet aspect, adroitement souligné, ouvrira les discussions et effritera, ne serait-ce qu’un peu, le tabou tenace entourant la santé mentale. 


♦ Ma mère sera diffusée sur les ondes de TVA à compter du 8 novembre.

 

À la télé

INDÉFENDABLE

Léo envoie Tatiana sur le terrain afin d’éclaircir le mystère entourant Mathilde. De son côté, Marie-Anne doit défendre une sexagénaire accusée de pédophilie. 

► TVA/18 h 59


POUR TOUJOURS, PLUS UN JOUR

Lors d’une rencontre avec la Dre Baptiste, Chuck réalise que toute bonne chose doit avoir une fin.

► Noovo/19 h 30


HÔTEL

La descente de police à la soirée VIP aura-t-elle des répercussions sur l’hôtel ? C’est avec urgence que le personnel fait des pieds et des mains pour minimiser les dégâts. Guillaume étant à blâmer, Victoria aura-t-elle le courage de le confronter ? Jusqu’où ira Sarah pour sauver sa réputation et celle de l’hôtel ? En parallèle, est-ce que ses fiançailles lui permettront de tourner la page avec son ex-amant Olivier ? Sera-t-elle capable de cacher son histoire d’infidélité encore longtemps ?

► TVA/20 h


AUDREY EST REVENUE

Cynthia confie à Audrey des détails bouleversants à propos de la nuit de l’accident. Fortement troublée par les révélations de son amie, Audrey veut en savoir davantage. Marcel fait réaliser à Mireille qu’Audrey n’est plus une enfant.

► Télé-Québec/21 h

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