M. Carney, épargnez-nous les symboles!

Mark Carney se vante de ne pas être un politicien. Il en a même fait une vertu cardinale.

Maintenant qu’il est bien installé aux commandes du pays, saura-t-il résister aux travers de la vie politique? On en aura une première indication mardi lors du dévoilement de son conseil des ministres.

Symboles

Premier test: résister aux symboles.

Comment oublier le premier cabinet Trudeau de novembre 2015?

Un ancien général sikh aux commandes de la Défense nationale, une réfugiée afghane en charge des Institutions démocratiques, une cheffe des Premières Nations comme ministre de la Justice. Tout y était.

Et qu’est-ce que ça a donné? Un gouvernement dysfonctionnel, une réforme électorale abandonnée, une armée en lambeaux, le scandale SNC-Lavalin, une économie en déroute.

Le PLC adore les symboles. Il en a même fait une arme électorale redoutable. Espérons cependant que, cette fois-ci, le banquier Carney préférera un conseil des ministres plus proche du conseil d’administration d’une grande entreprise qu’une story inspirante sur Instagram.

Compétence

Car Mark Carney a l’embarras du choix. L’état lamentable du PLC lui a permis de recruter à la dernière minute des candidats de grand talent dans des comtés toujours vacants.

Son ancien bras droit à la Banque du Canada, Tim Hodgson, un ancien ministre des Finances qui a su équilibrer le budget à Québec, Carlos Leitão, figurent en tête de liste. Mais ils ne sont pas les seuls.

Et la liste des défis transcende le cadre strict de l’économie. Il faudra un leadership fort aux Affaires étrangères, à la Défense nationale. Un coup de barre s’impose à l’Immigration, sans compter le casse-tête des Ressources naturelles.

Mark Carney a promis un gouvernement sérieux, compétent. Il devra faire un gros ménage au sein du cabinet. Un premier test crucial. Celui de résister aux mauvaises habitudes de la maison.

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