Luxueux train de vie: comment les influenceurs gagnent-ils leur argent?
Les partenariats rémunérés avec les marques ont la cote


Francis Pilon
Des stars du Web s’enrichissent en faisant la promotion de remèdes dangereux, de concours frauduleux ou de placements douteux, sans trop risquer de conséquences. Sans limite, certains influenceurs virent en imposteurs et d’autres s'attirent tout simplement les foudres du fisc, illustre ce dossier du Journal.
Le train de vie luxueux de certains créateurs de contenus suscite l'envie de nombreux internautes. La question est sur toutes les lèvres: comment font-ils pour empocher autant d’argent sur les réseaux sociaux?
La plateforme Later Media a mené un sondage cette année auprès de plus de 350 influenceurs américains pour répondre à cette question. Voici leurs principales sources de revenus.

- 94% des influenceurs utilisent des partenariats rémunérés avec les marques dont ils vantent les qualités.
- Les créateurs de contenu ont aussi recours au marketing d’affiliation où ils sont payés pour partager un lien URL vers des produits ou des compagnies.
- Ils peuvent recevoir de l’argent pour des services de consultation ou encore de «coaching privé».
- 54% des influenceurs interrogés gagnent de l'argent en créant des contenus performants sur YouTube ou encore sur Twitch. Des plateformes comme TikTok versent ensuite un salaire aux créateurs en fonction du nombre de «visionnements», mais demeurent vagues sur cette forme de rémunération.
- 26% d’entre eux vendent des produits au moyen de leur propre entreprise.
- 13% des influenceurs ont un blogue ou une infolettre dont les accès sont payants.
Oui, vous pouvez poursuivre un influenceur pour ses pubs trompeuses
Selon Option Consommateurs, un influenceur a l’obligation de déclarer les liens qu'il a avec une marque pour laquelle il fait la promotion sur ses réseaux sociaux.
«L’absence de divulgation claire du caractère publicitaire peut être considérée comme de la publicité trompeuse au sens de la Loi sur la protection du consommateur. En cas de problème, tous les acteurs impliqués dans le marketing d’influence peuvent être trouvés responsables en cour», rappelle Clarisse N’Kaa, avocate pour l’organisme.
Pour être transparents, les créateurs de contenus québécois peuvent utiliser deux mots-clics pour afficher leur partenariat rémunéré, soit #pub et #commandité.